Négociation avec les cols bleus: Rivière-du-Loup demande l’arbitrage
À l’occasion de la séance publique du conseil municipal qui se tenait hier soir, l’ensemble des élus ont d’ailleurs réitéré leur confiance totale envers les membres du comité de négociation patronal et soutiennent qu’il ne peut être question d’élargir le cadre financier qui leur est confié.
La 19e rencontre de conciliation qui se tenait le 1er novembre dernier, en présence du conciliateur du ministère du Travail, visait à obtenir le retour syndical concernant les offres patronales déposées le 20 septembre 2012. Cette rencontre, loin de faire avancer les négociations, a plutôt contribué à éloigner les parties, selon la Ville. Le conciliateur a donc suspendu la conciliation jusqu’à une date indéterminée.
« Déjà, la Ville a pu faire la démonstration auprès de la population que les cols bleus ont des conditions de travail exceptionnelles qui dépassent largement celles de la grande majorité des citoyens de Rivière-du-Loup et de plusieurs types de travailleurs manuels de villes comparables. Par exemple, pour les assurances, l’employé défraie 30% des coûts et le contribuable 70%. Pour le régime de retraite, l’employé défraie également 30% des coûts et le contribuable 70%. Quant au déficit du régime de retraite, l’employé ne défraie aucun coût et le contribuable, 100%. En plus, 60% des contribuables de Rivière-du-Loup n’ont même pas de régime de retraite », a fait savoir le Service des communications de la Ville par voie de communiqué.
La Ville réitère qu’elle demande le même effort à l’ensemble de ses groupes de travailleurs, soit des salaires qui se situent dans la moyenne des villes comparables, un partage à 50% entre les employés et l’employeur des coûts des assurances, ainsi que le partage à 50% entre les employés et l’employeur des coûts du régime de retraite et du déficit actuariel.
Rappelons à cet effet que le groupe des cadres acceptait à l’automne 2011 d’ouvrir son contrat de travail qui venait à peine d’être renouvelé, afin d’ajuster son régime de retraite en conséquence. À peine quelques semaines plus tard, les cols blancs acceptaient à leur tour de revoir les conditions de leur régime de retraite.
La Ville rappelle à nouveau à la population que les contribuables louperivois n’ont pas à assumer un coût de main-d’œuvre plus élevé que celui des autres villes comparables. En conséquence, elle a le devoir et la responsabilité de faire en sorte de ramener, au nom des contribuables, les conditions de travail à des proportions justes et raisonnables. Toutefois, la Ville souhaite rappeler à ses salariés réguliers qu’elle demeure ouverte à des mesures transitoires pour protéger le pouvoir d’achat des salariés cols bleus réguliers actuels. Ce que la Ville de Rivière-du-Loup souhaite n’est pas de renier le passé, mais de préparer l’avenir.