Jour du Souvenir: les Forces canadiennes aujourd’hui
11 novembre 2012 |
09h50
Par Cathy Gagnon
journaliste
« Bien des choses ont changé et les Forces canadiennes sont en constante évolution. Par exemple, il y a maintenant un meilleur encadrement psychologique et les situations où les préjugés et le harcèlement surviennent entrent également en ligne de compte. La préparation et l’entraînement des soldats sont aussi plus approfondis », démontre le Sergent Côté.
À L’ÉTRANGER
L’aviseur technique du Manège militaire de Rivière-du-Loup a une longue expérience du terrain et a participé à de nombreuses missions, autant en sol canadien qu’à l’étranger. Sa première mission fut la mise en place d’infrastructures afin de permettre la tenue d’élections au Cambodge en 1992. Sa première intervention en Bosnie a suivi dès 1993, et il y est retourné à plusieurs reprises au cours des années suivantes. Il a également participé à des missions en Haïti est en Afghanistan.
Pour le sergent Côté, les actions des soldats canadiens à l’étranger sont très importantes. « Chaque pays civilisé a la police et l’armée pour garder les lois et la paix. Notre rôle est d’aider à ce que ces pays en difficulté puissent reprendre le contrôle et qu’ils puissent vivre un retour à la civilisation, et ce, dans le plus grand respect possible », résume-t-il.
Bien que les soldats canadiens soient en mission de paix, il arrive que leur vie soit menacée. « Nous devons parfois nous défendre lorsque nous nous faisons attaquer. Le plus difficile à vivre lors de ces conflits c’est la perte d’un des nôtres. Et c’est d’autant plus troublant lorsqu’on constate que, malgré nos efforts et notre volonté, et souvent celle des peuples auxquels nous venons en aide, les conflits perdurent », exprime le sergent Côté.
« C’est aussi difficile d’être témoin de méfaits contre des civils, surtout envers les femmes et les enfants, signale le militaire. Le plus triste c’est que souvent, on ne peut rien faire. On fini par se faire une carapace afin de pouvoir accomplir le travail que nous avons à faire. On aide le plus possible, dans la mesure de nos capacités et de nos droits et parfois même davantage, affirme-t-il.
« Non, on ne peut pas se préparer mentalement pour ça. Mais avec le temps et l’expérience, je m’y suis habitué. Certains ne s’y habituent jamais. C’est pour ça aussi que les suivis post-traumatiques sont essentiels », souligne le sergent Côté.
AU CANADA
Les actions des soldats des Forces canadiennes sont importantes également au pays. « Nos interventions d’aide au pouvoir civil, comme pendant le verglas à Montréal ou les inondations de Winnipeg, sont indispensables, rappelle le sergent. Seulement, les gens doivent comprendre que nous venons en support aux systèmes déjà établis par les villes et les municipalités et que nous devons être appelés pour pouvoir intervenir », précise-t-il.
« Les Forces canadiennes sont également gardiennes des concepts et des valeurs de notre pays. Au Canada, nous nous assurons que ces choix pris en tant que société soient respectés », conclut le sergent Michel Côté.
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