Toujours l’impasse entre la CSN et la Ville de Rivière-du-Loup
« Nous ne donnerons pas au maire de Rivière-du-Loup le plaisir de tomber en grève. Et si jamais la Ville décrétait un lock-out au Service des loisirs, les syndicats des cols bleus et des pompiers manifesteraient leur solidarité envers ce groupe d’employés », claironne Martin Massey, conseiller syndical à la CSN.
Position on ne peut plus claire de la part de la centrale syndicale qui insiste sur le fait que Rivière-du-Loup doit revenir négocier afin d’en venir à une entente avec ces deux groupes de travailleurs.
Chiffres à l’appui, la CSN dénonce les variations de la masse salariale chez les cols bleus, les cadres, les employés du loisir et les élus.
En 2005, on dénombrait 30 postes permanents et six postes temporaires chez les cols bleus pour une masse salariale de 1 766 139 $. En 2010, le nombre de travailleurs permanents avait chuté à 27 versus une augmentation de temporaires à 9 pour une masse salariale de 1 689 580 $. En 2012, on y retrouve 21 postes permanents et 9 temporaires.
Les employés du Service des loisirs étaient 17 en 2005. Ils étaient 14 en 2010 et on en dénombre 11 présentement. De 2005 à 2010, la masse salariale est passée de 514 678 $ à 585 588 $.
Chez le personnel cadre, on dénombrait 28 postes en 2005 pour une masse salariale de 1 542 722 $. En 2010, ce nombre était passé à 34 pour une masse salariale de 2 483 010 $. Aujourd’hui, 38 employés cadres travaillent à la Ville de Rivière-du-Loup.
Chez les élus, on comptait 10 postes au conseil municipal en 2005 pour une masse salariale de 100 195 $ versus 8 postes en 2010 et une masse salariale de 132 202 $.
Chez les représentants de la CSN et des syndicats des cols bleus et des travailleurs de loisirs, la stratégie de la Ville est simple : on veut livrer Rivière-du-Loup au privé.
POSITION DU MAIRE MICHEL MORIN
Dans une lettre qu’il a fait parvenir au journal, le maire Michel Morin indique qu’en respect des payeurs de taxes de Rivière-du-Loup et des employés municipaux, la Ville formule les trois mêmes demandes à tous les groupes d’employés municipaux (brigadiers scolaires, cadres, cols bleus, cols blancs, loisirs, pompiers). « Nous demandons que les salaires de chaque groupe d’employés municipaux se situent dans la moyenne des villes comparables…
Nous demandons que les coûts des assurances collectives soient assumés à 50 % par les employés municipaux et à 50 % par la population. Quand des groupes d’employés refusent de payer plus de 30 %, c’est un problème parce qu’ils ne respectent pas la population qui paie leurs salaires et qui ne bénéficie pas en plus d’assurances médicaments et vie payées après la retraite jusqu’à 65 ans…
Nous demandons que les coûts des régimes de retraite et de leurs déficits soient assumés à 50 % par les employés municipaux et à 50 % par la population. Parce qu’il est inacceptable que la population paie 100 % des déficits des régimes de retraite des employés municipaux d’autant plus que 60 % de la population n’a même pas de régime de retraite. »
Enfin, M. Morin explique la décision de la Ville d’avoir rendu publiques les offres et les demandes salariales des employés cols bleus et des loisirs du fait qu’une proposition finale et globale avait été formulée, que les négociations se trouvaient dans une impasse avec ces groupes d’employés et parce que la population devait en être informée. C’est aussi ce qui a été fait avec les policiers municipaux pour les mêmes raisons.
« Nous n’avons pas publié ceux des autres groupes d’employés parce que les négociations avec ceux-ci se poursuivent à la table de négociation et que celles avec les cadres sont terminées jusqu’en décembre 2014. »
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