Les employés de F.F. Soucy acceptent l'entente à 58%
Les membres du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP-FTQ) ont accepté, dans une proportion de 58 %, l’entente conclue avec l’employeur. Cette acceptation est cependant conditionnelle à ce qu’un règlement intervienne afin de résoudre une problématique avec la Régie des rentes du Québec relativement à une disposition de distribution d’actif lors de toute future terminaison de régime entre les participants actifs.
« On a appris jeudi dernier que le contentieux de la Régie des rentes venait de réaliser que certaines des dispositions conclues pour les régimes de retraite n’étaient plus acceptables. Le problème, c’est que ces clauses sont primordiales pour nous », expliquait Renaud Gagné, vice-président du SCEP-Québec.
Le contenu de l’entente conclue à Rivière-du-Loup et à Masson est différent de celui de l’offre présentée en fin de semaine à Québec aux travailleurs de l’usine de Stadacona. Cette entente de cinq ans est assortie des mêmes conditions salariales que celles prévues au règlement modèle négocié avec Produits forestiers Résolu (anciennement AbitibiBowater), soit moins 10 % à la ratification, 1 % au 1er mai 2012 et 1,5 % au 1er mai 2013. La paie de vacances passe de 2,4 % à 2,2 %. L’assurance salaire courte durée est entièrement défrayée par l’employé plutôt que par l’employeur. Une clause taxi est instaurée pour que le prochain renouvellement soit une copie conforme du prochain règlement modèle établie par le SCEP en 2014.
Le moratoire sur le régime de retraite est imposé jusqu'à la fin du prochain règlement modèle établi en 2014 par le SCEP à la suite de la mise en place d’un nouveau régime de retraite à prestations cibles. Une échelle salariale est instaurée pour les nouveaux employés de production sans expérience (70 % du taux de l’occupation pour atteindre 100 % après 4 500 heures).

Renaud Gagné, vice-président du SCEP-Québec et Jean Belleville, actuaire à la firme SAI.
RÉGIE DES RENTES DU QUÉBEC
Malgré des échanges tout au long de la fin de semaine entre les représentants syndicaux, l’employeur et la Régie des rentes du Québec, aucune solution pour le moment n’a été apportée aux objections présentées bien tardivement par la RRQ. « L’employeur fait comme si ce n’était pas son problème alors que dans les faits, ça le concerne tout autant que nous », indiquait M. Gagné. « Sans vouloir entrer dans les détails, car c’est une question très pointue, il s’agit de faire en sorte que les participants âgés de moins de 55 ans puissent recevoir leur juste part de la caisse de retraite lors d’une future terminaison », ajoutait-il.
Le Syndicat souligne que la RRQ avait pourtant donné son approbation sur cette entente, ce qui est d’autant plus frustrant. D’ailleurs, les membres se sont prononcés en faveur de la disposition en cause en vote secret comme cela avait initialement été exigé. « C’est un dossier qui est déjà très complexe, on n’a pas besoin de cette nouvelle tuile, vraiment », de conclure Renaud Gagné.
D’ici la date butoir du 30 mars, le SCEP va se consacrer activement à trouver une solution à ce dossier.
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