Agroénergie de l’Est: des solutions pour rentabiliser la forêt témiscouataine
Résultant de trois années fructueuses de culture du panic érigé sur des terres en friche du Témiscouata et de l’utilisation en 2011 d’un tout nouvel évaporateur à granules pour la production de sirop d’érable à la nouvelle érablière exploitée par la Coopérative du Haut Plan Vert de Lac-des-Aigles, Agroénergie de l’Est a pour objectif de remplacer annuellement plus d’un million de litres de mazout et de négocier le prix de granules de bois pour les cinq prochaines années afin d’accommoder ses membres et de s’ouvrir à un marché prometteur.
Agroénergie de l’Est a déjà dans le collimateur d’autres projets visant à créer de nouvelles formes de combustibles à partir de la matière ligneuse qu’on retrouve en sol témiscouatain. Jeannot Beaulieu fait mention d’un projet de farine de bois, d’érable usé essentiellement, produite à l’aide d’une meule et qui pourrait permettre de fabriquer de la granule pour les acériculteurs.
Vendu depuis longtemps à l’idée de transformer la biomasse forestière à des fins énergétiques, il chauffe sa propre maison à la granule de bois depuis 1998, produite à partir de résidus de feuillus ou résineux.
Agroénergie de l’Est consacrera tous les efforts nécessaires au cours des prochaines années pour recruter d’autres producteurs et augmenter le nombre d’hectares ensemencés en panic érigé. Cette nouvelle culture permettra de garder ou de remettre en production des champs où l’agriculture a été abandonnée.
Densifié en granules, ce produit pourra alimenter les évaporateurs des acériculteurs, diminuant à la fois les gaz à effet de serre et les frais de production. Le panic érigé est une plante herbacée annuelle ou vivace cultivée comme céréale ou plante fourragère. Dans le Témiscouata, on la cultive pour en produire de la paille à litière.
Parallèlement, le Club d’encadrement technique acéricole de l’Est a déposé au bureau de l’efficacité énergétique du MRNF un projet afin de faciliter la conversion des acériculteurs vers l’utilisation de granules. C’est un dossier à suivre auprès des instances gouvernementales au cours des prochains mois.