Rivière-du-Loup fait le point sur les négociations avec ses employés
En ce qui concerne le Syndicat des employés municipaux de Rivière-du-Loup, suivant la tenue de 25 rencontres de négociation, le comité patronal de négociation procédait le 30 janvier dernier au dépôt d’une offre globale et finale auprès du syndicat. Selon ce que le syndicat des cols bleus aurait rapporté à la Ville, ses membres ont rejeté cette offre à 93 % lors d’une assemblée générale qui se tenait le 2 février dernier.
Du nombre total de rencontres de négociation, plus de 14 se sont tenues en présence du conciliateur du ministère du Travail et ont même conduit au règlement d’un certain nombre de points. Plusieurs éléments sont toutefois demeurés en suspens dont entre autres la sous-traitance, les congés parentaux, les assurances collectives et salariales, le régime de retraite et la rémunération, qui ont incité la Ville à déposer, en présence du conciliateur, une offre globale et finale le 30 janvier dernier. Les intentions du syndicat des cols bleus demeurent inconnues depuis cette date.
Loisirs
Toujours le 30 janvier, le comité patronal de négociation déposait une offre globale en présence du conciliateur, cette fois-ci auprès du Syndicat des travailleuses et travailleurs des loisirs. Le 27 février, le syndicat faisait un retour qualifié d’incomplet, puisqu’aucune information au niveau monétaire n’y figure. Le 29 février, la Ville a présenté sa contreproposition, acceptant quelques modifications demandées au niveau normatif. Cependant, le syndicat ne démontre aucune ouverture en ce qui concerne le partage équitable du régime de retraite et de l’assurance collective et la nouvelle structure salariale. De plus, le syndicat demande un plancher d’emploi et que la Ville renonce à son droit à la sous-traitance.
Devant la situation, le syndicat a été informé le 29 février que l’offre était finale et qu’elle est en vigueur jusqu’au 2 avril 2012. Le syndicat s’engage alors à la déposer en assemblée générale le 15 mars auprès de ses membres. Le 19 mars, la Ville est informée par la conciliatrice que le syndicat devrait tenir une autre assemblée générale le 2 avril.
Pompiers
En ce qui concerne les négociations avec les pompiers, les parties patronale et syndicale poursuivent l’objectif d’en venir à un règlement. Le 15 mars, la partie patronale s’est engagée à déposer une proposition globale lors d’une rencontre de conciliation qui a été convoquée pour le 26 mars.
Cols blancs et brigadiers
Enfin, la convention collective des cols blancs est échue depuis le 1er janvier 2011 et la partie patronale est en attente de leurs demandes. Les relations de travail avec ce groupe de travailleurs sont conviviales et les négociations cheminent positivement. Pour ce qui est des brigadiers, la convention est échue depuis le 31 août 2007. Au 18 juin 2008, il ne restait que la question salariale à régler et le 3 novembre 2009, un changement d’accréditation vers la CSN s’opérait. Le 22 décembre 2010, la partie patronale tentait une relance des négociations à laquelle la partie syndicale n’a pas donné suite.
Le point sur les offres patronales et les demandes syndicales
Alors que la Ville dit viser le partage équitable du fonds de pension et des assurances collectives pour l’ensemble des groupes de travailleurs, il s’agit d’un point litigieux chez les cols bleus et chez les travailleuses et travailleurs des loisirs.
Pour ces groupes de travailleurs, les contribuables assument présentement 70 % de la facture du régime d’assurance collective. La Ville demande que les salariés paient la moitié de la facture, comme c’est le cas dans la grande majorité des milieux de travail lorsqu’il y a des assurances collectives. Aussi, un salarié qui prend sa retraite a actuellement droit à une assurance vie et médicaments payée à 100 % par les contribuables et ce, jusqu’à ce qu’il atteigne 65 ans.
La Ville propose de maintenir cet avantage pour les salariés qui prendront leur retraite avant le 1er janvier 2015. Pour les autres qui prendront leur retraite après cette date, la Ville considère que les contribuables n’ont pas à payer des assurances pour des personnes qui bénéficient déjà d’une généreuse retraite. Les cadres n’ont plus cette protection depuis le 1er janvier 2011 et la Ville demande cet ajustement aux autres groupes d’employés.
Ensuite, un journalier qui a atteint le maximum de l’échelle salariale verse un montant de 3 452 $ par année à la caisse de retraite. De son côté, la Ville, au nom des contribuables, doit en verser 11 180 $ par année. La Ville demande donc au syndicat de payer la moitié de la facture, ce qui est tout à fait normal et équitable. Tel que déjà rendu public, tant les cadres que les cols blancs ont accepté cet ajustement essentiel au maintien du régime de retraite.
Enfin, le seul point qui ne trouve pas écho par la Ville demeure la demande de la mise en place d’un plancher d’emploi. Ce n’est pas à une convention collective, mais bien aux élus d’établir celui-ci, en fonction des besoins en services exprimés par la population. Cependant, à l’intérieur de la proposition qui a été déposée, toutes les personnes salariées régulières et temporaires actuellement en emplois sont assurées du maintien de leur lien d’emploi.
En résumé, la Ville demande à ses cols bleus et à ses travailleurs des loisirs le même effort qu’elle demande à l’ensemble de ses groupes de travailleurs en ce qui concerne les régimes d’assurance collective et de retraite. En contrepartie, elle fait preuve d’une ouverture en ce qui concerne les conditions d’emplois et salariales.
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