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De la cohabitation et de la conversion pour les églises

durée 13 février 2012 | 20h41
  • Rivière-du-Loup - Dans plusieurs régions du Québec, il y a questionnement quant à l’avenir de l’église, symbole historique d’une communauté.  Une prise de conscience est faite : les églises devront être utilisées à d’autres fins que le culte si l’on veut les garder présentes dans le paysage québécois.

    De cette constatation, des comités de réflexion et de travail émergent afin d’envisager la possibilité de conversion de ce bâtiment ou de cohabitation de sa vocation religieuse avec d’autres organismes.  Plusieurs exemples attirent l’attention et nous inspirent que... tout est possible.

    L’église et ses colocs

    Il existe de bons exemples de cohabitation d’usages qui laissent croire qu’il est réaliste d’imaginer à une église multiusages. Il peut y avoir un changement d’usage sans qu’il y ait conversion complète du bâtiment, et c’est ce qui permet au lieu d’être occupé que quelques heures par mois.

    L’église de Saint-Gabriel de La Durantaye, dans la MRC de Bellechasse, est sans doute la plus connue et la plus souvent prise en exemple parce qu’elle a bénéficié d’une démarche rassembleuse axée vers ses citoyens. Cette église a conservé sa mission première de lieu de culte, tout en y intégrant une salle communautaire afin de répondre à un besoin du milieu.

    Du côté des Laurentides, la Fabrique de la paroisse Saint-Jean-Baptiste et la municipalité de Val-David ont conclu une entente de manière à procéder à un recyclage partiel de l’église en une salle multifonctionnelle. La fabrique demeure propriétaire de l’église, mais la gestion des usages communautaires a été confiée à la municipalité.

    Dans le quartier Saint-Roch à Québec, l’église Notre-Dame-de-Jacques-Cartier a autorisé la transformation des jubés et des bas-côtés afin d’accueillir des ateliers d’artistes et de loger des organismes communautaires. Ces cas de cohabitation sont de plus en plus nombreux dans différentes régions au Québec, permettant de rentabiliser l’édifice et de contribuer à la viabilité de son patrimoine.

    Des nouvelles possibilités d’utilisation?

    Directement liées à l’identité, il devient incontournable de trouver une nouvelle vocation aux églises de manière à assurer leur pérennité. Au Québec, sur 2 700 lieux de culte, déjà 500 ont été convertis en une autre vocation. Plusieurs exemples retiennent l’attention tels qu’une école de cirque à l’église Saint-Esprit de Limoilou, une maison de la culture à l’église Cœur-Immaculé de Sherbrooke, un centre d’escalade à l’église Christ-Roi de Sherbrooke, une bibliothèque à l’église anglicane St.Peter de Paspébiac, etc. Toutes les idées sont bonnes... tant qu’elles sont portées par le milieu et qu’elles mettent la configuration du lieu au service de la nouvelle vocation.

    Plus près de nous

    Il va sans dire que ces situations sont d’actualité et incitent les gens à se questionner davantage quant à l’avenir de leur église. Les Projections Cinédit vous invitent à continuer la réflexion grâce au documentaire Ne touchez pas à mon église!, un film de Bruno Boulianne qui illustrera le projet de transformation de l’église de Saint-Camille, dans les Cantons-de-l’Est. Cette projection aura lieu à la Maison de la Culture, le 21 février à 20 heures, les billets sont en vente au coût de 5 $ au Centre culturel.

    Dans la MRC de Rivière-du-Loup, plusieurs groupes de réflexion ou de travail prennent forme afin d’envisager l’avenir de leur église. Les agents de développement rural, présents sur le territoire, appuient ces différents regroupements de manière à concerter les divers acteurs sociaux et résidents de la communauté. Lors de prochains textes, ils exposeront l’état de la situation dans les municipalités concernées.

    Par Kathy Rioux, MRC de Rivière-du-Loup



    commentairesCommentaires

    4

    • A
      André
      temps Il y a 12 ans
      Sans oublié... qu'à Saint-Jean-de-Dieu, l'Immense église de cette municipalité recevra possiblement la bibliothèque municipale. Dire que cette église de 900 places environ se remplissait presque 3 fois par fin de semaine (messe du samedi soir et les 2 messes du dimanche) dans les années 50-60-70-80.... que de nostalgie! La petite ville de campagne se vide de ses habitants
    • LF
      Le fureteur
      temps Il y a 12 ans
      @ André Et si la petite ville de campagne se vide de ses habitants, réjouissez-vous puisqu'elle se remplira de livres. Et qui les liront si la petite ville se vide de ses habitants? N'est-il pas connu de tous que les jeunes n'aiment pas lire ou peuvent lire dorénavant sur des tablettes électroniques....de leur lit? Combien de bibliothèques annonçées par le gouvernement ces dernières semaines....juste dans notre région? Nos élus ne savent plus quoi faire pour acheter le vote des électeurs.....avec l'argent des autres. Faudra-t-il que le Québec soit proche de la faillite pour que le bon peuple se réveille? Réjouissons-nous cependant! Jean D'Amour construira certainement cinq maisons qui amèreront cinq familles d'assidus lecteurs.
    • SRMD
      Sart Roy Maire de SaintMarcellin
      temps Il y a 12 ans
      Saint Marcellin est également en mode trans formation. Un comité bi partie, fabrique et municipalité est à étudier les différentes possibilités. Le défi premier est la réduction des coûts de fonctionnement. Des hypothèse intéressantes sont à l'étude.
    • VLB
      Vive les bibliothèques!
      temps Il y a 12 ans
      @ fureteur Les bibliothèques publiques ne sont pas des entrepôts de livres. Elles sont de plus en plus animées, branchées et surtout elles sont accessibles à tous, aux jeunes familles, comme aux retraités; aux futurs entrepreneurs qui recherchent de l'information sur le démarrage d'entreprises aussi bien qu'à ceux qui sont à la recherche d'emploi, aux personnes qui veulent de l'information fiable sur une maladie, comme à ceux qui veulent savoir quelle auto acheter. Une bibliothèque c'est beaucoup mieux qu'Internet, car l'information y est organisée, repérable et vérifiée et vous pouvez y trouver des ressources électroniques qu'on ne retrouve pas sur Internet. D'autre part, ce n'est pas tout le monde qui peut s'offrir ordinateurs et haute vitesse. La bibliothèque est là pour réduire cette fracture numérique entre les classes sociales. C'est aussi un lieu de socialisation, rassembleur où par exemple, les jeunes parents peuvent se rencontrer et partager à la suite d'une heure du conte, où les lecteurs s'échangent leurs coups de coeur, où les ados viennent y faire leur travaux en petits groupes. Le Québec accuse un retard considérable en ce qui concerne le développement des bibliothèques publiques. Le véritable coup d'envoi pour leur développement fut donné en 1979 grâce au Plan Vaugeois. 1979, c'est il y a à peine 33 ans. Vous semblez indigné par les projets de bibliothèques de la région. Ce qui est indigne c'est que ce développement ne se soit pas fait plus tôt. Est-ce qu'une municipalité privée de bibliothèque serait plus riche? Est-ce que les bibliothèques sont responsables du manque de projets structurants, du départ des jeunes? La création d'une bibliothèque n'empêche pas une municipalité de se développer, bien au contraire. Les bibliothèques publiques sont une richesse, car elles sont une porte sur l'éducation et l'accès à la connaissance. Elles sont essentielles plus que jamais puisque nous vivons dans une société du savoir. S'acharner sur les bibliothèques, c'est se tirer dans le pied, c'est être encore dans la mentalité "nés pour un petit pain". Soyons fiers de nos bibliothèques, fréquentons-les, utilisons-les, aidons-les, elles sont gratuites, démocratiques, elles contribuent à édifier un monde meilleur.
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