Hydro-Québec: fermeture, emplois perdus et promesse non tenue
Aucune information en ce sens n’a été transmise à la ville qui a appris la nouvelle par hasard le 22 décembre dernier. Rien ne laissait présager un tel dénouement, d’autant plus que le gouvernement avait pris l’engagement de conserver les emplois et d’investir au poste de Madawaska.
La décision étant effective depuis le 19 décembre 2011, il a été impossible pour la Ville d’intervenir auprès des différentes instances dans le but de maintenir ces emplois à Dégelis.
Rappelons qu’en mai 2009, Hydro-Québec et le gouvernement avaient annoncé en grande pompe l’inauguration d’un atelier de remise à neuf de disjoncteurs à Dégelis avec des investissements de 4 millions de dollars et la création d’onze emplois directs.
À la suite d’une annonce de fermeture en octobre 2010, la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, avait pris l’engagement de conserver les 11 emplois.
En mai 2011, Hydro-Québec avait créé son unité Maintenance Appareillage Madawaska et annoncé du même coup un investissement de 60 millions de dollars à son poste de Madawaska pour la période 2011- 2015, ce qui permettrait la création d’emplois supplémentaires.
À la suite de la mise à pied de cinq employés au mois de mai dernier, un porte-parole d'Hydro-Québec, Réjean Savard, affirmait : « On ne comprend pas pourquoi il y a tant de propos négatifs (...) La réembauche va se faire de façon graduelle. On est dans un processus normal de réorganisation du travail, c'est une situation temporaire », a-t-il répété.
Fermeture définitive
Malheureusement, le 23 décembre dernier, Hydro-Québec confirmait la fermeture définitive de l’unité de maintenance à Dégelis pour la transférer à Rivière-du-Loup et annonçait même le report en 2015 de l’investissement de 60 millions de dollars au poste d’interconnexion du poste Madawaska à Dégelis.
Le maire de Dégelis, Claude Lavoie, s’indigne : « Il est à se demander si la démission de Mme Normandeau annule la promesse faite par le gouvernement et les engagements pris par Hydro-Québec dans le dossier ».
La Ville de Dégelis déplore qu’encore une fois, des emplois soient perdus et que cette perte au détriment de l’économie témiscouataine soit attribuable à une décision d’une entreprise publique et du gouvernement.
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