Le « croche de la mort » fait à nouveau parler de lui
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Le Réseau demande aux municipalités de faire pression sur le député Jean D’Amour afin que le problème soit réglé par la reconfiguration de ce tronçon de route aussi appelé Côte Gagnon. Afin de faciliter le processus, le propriétaire du terrain adjacent à cette route, Gérald Guay, réitère sa proposition de céder gratuitement son terrain au ministère des Transports, proposition qu’il avait déjà effectuée il y a de cela une dizaine d’années. « Ma seule condition est qu’ils les fassent, ces travaux », confirme M. Guay.
De son côté, la municipalité de Saint-Modeste admet le problème mais voit une tout autre solution. « Le rang 2 de Saint-Modeste devrait être reconnu comme route collectrice à la charge du ministère, c’est la seule façon pour que le gouvernement intervienne et le premier pas vers la résolution de ce problème réel », soutient Alain Vila, directeur général à la municipalité de Saint-Modeste.
En effet, lors du choix par le gouvernement des routes qui resteraient à la charge du ministère, le 1er Rang et de l’Église Nord ont été retenus afin de servir de voies de contournement pour les véhicules lourds qui souhaitaient rejoindre le port de mer de Gros-Cacouna. « Cette décision ne reflète plus la réalité des récentes infrastructures routières et fait de Saint-Modeste la seule municipalité de la MRC à ne pas être traversée par une route gouvernementale », ajoute M. Vila.
Récemment, la municipalité a reçu une confirmation pour l’obtention d’une subvention de 100 000 $, répartie sur les trois prochaines années. « Nous avons 4,7 km d’asphaltage à refaire et des ponceaux à changer et ce, sans compter la problématique de la dangerosité de la Côte Gagnon », souligne Alain Vila, qui estime que ce montant sera nettement insuffisant. En effet, le directeur général révèle qu’il en coûtera 17 000 $ à la municipalité pour asphalter un tronçon de seulement 67 mètres de long qui est présentement sans revêtement.
En 2001, la municipalité a fait appel à une firme conseil pour évaluer les coûts des travaux reliés aux modifications nécessaires pour rendre ce tronçon sécuritaire. « À l’époque, le coût des travaux avait été évalué entre 1,5 et 1,7 million $. En ajoutant les frais d’asphaltage, nous estimons que la facture totale pourrait être de 2,5 millions $, explique le directeur général. Ce qui équivaut à environ deux budgets annuels pour Saint-Modeste.
« Alors, c’est évident que nous n’avons pas les ressources financières pour réaliser des travaux d’une telle envergure, d’où l’importance d’obtenir l’échange des routes collectrices que nous jugeons justifié », conclut M. Vila.