Mont-Citadelle: la patience des fournisseurs mise à rude épreuve
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« Moi-même à titre de chargé de projet suis un entrepreneur. Je vis donc aussi cette situation. D’ailleurs, j’ai moi-même une facture impayée qui remonte à février. Et je profite de votre tribune pour exprimer ma reconnaissance envers les fournisseurs qui font preuve de patience. C’est une situation agressante pour ces gens », commente le chargé de projet.
Guy Bouchard ne fait pas l’autruche, s’il souligne que tout délai de plus 30 jours n’est pas intéressant, il admet que tout règlement au-delà de 60 jours n’est pas acceptable. « Nous sommes tous dans l’inacceptable, et nous y sommes depuis le début du projet. »
Il semble donc que les fournisseurs impayés doivent faire contre mauvaise fortune bon cœur. « L’approche la plus constructive, c’est la patience. Une action ou un recours ne ferait qu’entrainer d’autres délais. Les gens ont raison d’être inquiets, mais tout le monde sera payé », assure-t-il.
ENTENTE
Selon Guy Bouchard, le problème provient de la mécanique de paiement qui serait « extrêmement lourde et ardue » du Programme d’infrastructure Québec-Municipalités (PIQM) du MAMROT. D’ailleurs, un protocole a été signé le 19 juillet.
« C’est une entente qui rembourse les chèques endossés. Mais son cycle est beaucoup plus long que prévu. C’est à dire entre le moment où l’on reçoit une facture et où la banque peut avancer son deux tiers du coup de la facture et où nous pouvons avancer l’autre tiers pour ensuite être remboursé par le MAMROT ne prend jamais moins de six mois », explique-t-il.
Il s’agit d’un cas d’espèce. « C’est qu’il faut du temps pour amasser notre tiers afin de faire un tiers/deux tiers. De plus, nous ne disposons que d’une marge de crédit de 2 M$ à la Banque Nationale, alors il arrive que nous soyons accotés, il faut donc attendre les remboursements avant d’émettre de nouveaux chèques. »
DÉPASSEMENT DE COÛT
Quant à un possible dépassement des coûts, là encore, Guy Bouchard ne se cache pas. « Aujourd’hui, je ne peux pas affirmer qu’il y a dépassement des coûts. Mais oui, nous l’envisageons depuis un certain temps. »
Rappelons que la contribution du gouvernement du Québec dans ce projet s’élève à 7 987 253 $. Pour sa part, le Parc-Aventure Mont-Citadelle a investi 3 993 638 $. Plus de 30 mois de travaux de construction et de développement ont été nécessaires avant l’ouverture le 29 juin dernier.
ACHALANDAGE
Concernant l’imbroglio sur le taux d’achalandage du Parc-Aventure Mont-Citadelle, où une réponse différente a été fournie par la présidente du C.A., Michelle Caron et Guy Bouchard, ce dernier a finalement tranché. « Nous avons un tableau que l’on tient à jour. Et actuellement, nous sommes à 12 184 personnes. »

La présidente Michelle Caron et le chargé de projet Guy Bouchard semblent finalement s'être mis d'accord sur le nombre de visiteurs à avoir accédé aux installations du Parc-Aventure Mont-Citadelle depuis son ouverture.
Photo : archives, Nicolas Ouellet
Selon le chargé de projet, il s’agit du nombre de visiteurs payant, c’est à dire un visiteur ayant à moment où l’autre, consommé un produit ou une activité du parc. Un chiffre qui est en deçà des espérances qui fixaient la barre à 20 000.
« Comptes tenu qu’il s’agit d’un an 1, c’est correct, ce n’est pas catastrophique. Nous devrions être à 16 000 le 31 décembre, alors il faudra ajuster notre présentation marketing, car notre base, l’expérience client est là, il faut bâtir là-dessus », conclut Guy Bouchard.
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