Déception pour la station CFVD
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« Dans un premier temps, nous voudrions dénoncer l’iniquité des règles du jeu et lorsqu’on parle des règles du jeu, on ne fait pas allusion aux règles du CRTC, mais plutôt à la forte concentration médiatique de Rivière-du-Loup qui nous condamne à tout jamais à jouer en infériorité numérique, à un contre sept, devant le CRTC. Même avec le meilleur gardien au monde, image encore M. Caron, seul contre sept attaquants, ça demeure un jeu injuste et déloyal. »
Selon lui, il faut aussi se questionner sur le manque de vision et de solidarité régionale des députés fédéral et provincial de Rivière-du-Loup qui se sont empressés, sous une certaine pression, de s’opposer à la demande de la radio auprès du CRTC « sans même prendre le temps de vérifier les avantages que notre projet pourrait apporter pour eux et leurs commettants. »
« Deux poids, deux mesures » - Gilles Caron
Une grande question demeure sans réponse pour M. Caron. « Pourquoi un radiodiffuseur de Rivière-du-Loup a accès au petit marché publicitaire du Témiscouata avec quatre antennes réémettrices et que le marché du Témis ne peut avoir accès au plus grand marché de Rivière-du-Loup? Ça nous semble deux poids deux mesures. Pourquoi tous les médias de Rivière-du-Loup viennent allègrement piger dans la petite assiette publicitaire du Témiscouata? », argue-t-il.
Enfin, le président de Radio Dégelis cite le CRTC qui déclare : « Si Radio Dégelis désire contribuer à la diversité radiophonique dans le marché de Rivière-du-Loup, elle devra se soumettre à un processus concurrentiel qui permettra au Conseil d’évaluer la situation financière de ce marché ainsi que sa capacité à absorber un ou des nouveaux services. »

Deux personnes attentives lors du point de presse de M. Caron, le préfet de la MRC de Témiscouata, Serge Fortin et l'ancien maire de Dégelis, Émilien Nadeau.
Photo : Hugues Albert
En réponse à cet argument du CRTC, il mentionne : « Nous nous demandons encore comment nous pourrions nous soumettre à pareil processus quand on n’arrive même pas à passer l’idée d’une simple réémettrice avec un impact négatif de quelques milliers de dollars pour les stations de Rivière-du-Loup. Pareille idée nous semble un leurre pour nous faire encore dépenser temps et argent. Pile tu perds et face tu ne gagnes pas !», clame M. Caron.
M. Caron se demande encore où était le processus concurrentiel lorsque le CRTC a octroyé une licence de radiodiffusion au groupe concerné à Rimouski et Montmagny.
« Pour Horizon FM, force est de constater que notre développement ne nous appartient pas et qu’il est entre les mains de Rivière-du-Loup et des commissaires du CRTC. Et par les temps qui courent, le CRTC dit toujours non aux petits joueurs. »
Horizon FM avait soumis une première demande de réémettrice au CRTC en 2006 et avait alors essuyé un refus. Gilles Caron indiquait mardi matin que 48 % des auditeurs louperivois syntonisent d’autres radios que celles qui ont pignon sur rue à Rivière-du-Loup.
« Et nous y avions de bons appuis. Nous allons revoir notre plan d’affaires et continuer de faire de la radio, de la meilleure radio! Radio Dégelis va bien mais nous voulions que ça aille mieux », a conclu M. Caron.
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