De l’eau signée Aquatech
Pour justifier cette décision, l’Hôtel de Ville met en lumière une différence de coût. Par exemple, le contrat signé avec la société de gestion des eaux est de 280 000 $, taxes incluses, par an, pour une période de cinq ans, soit presque la moitié moins de ce qu’il en coûterait au public.
« Le coût que nous avons au public est de 480 000 $. C’est une somme qui inclue toutes les charges c'est-à-dire le salaire des cinq employés, la part de l’employeur, les remplacements au niveau des vacances, etc. », soutient le maire de Rivière-du-Loup, Michel Morin.
Il y a donc une différence de 200 000 $. Toutefois, l’administration convient qu’il n’y aura pas, du moins la première année, d’économies du même ordre. Du côté de Rivière-du-Loup on évalue plutôt à 100 000 $ les économies réalisées la première année.
« On récupère 100 000 $ en 2010, mais avec les départs à la retraite, on s’approchera des 200 000 $ », affirme le maire. Les cinq employés permanents de l’usine seront affectés à d’autres tâches au sein du secteur des travaux publics. Toutefois, les employés temporaires ne seront pas rappelés.
Quant à la qualité de l’eau, Michel Morin assure que la Ville veillera à ce que la qualité de l’eau ne souffre pas de ce transfert de production. Le maire souligne aussi que Rivière-du-Loup se garde un droit de regard tant à la compétence des employés affectés à l’usine, qu’à la qualité de son eau.
AQUATECH
Trois firmes ont répondu à l’appel d’offres de la Ville de Rivière-du-Loup. Aquatech s’est avérée être la plus basse soumissionnaire. L’entreprise est déjà bien implantée dans la région puisqu’elle gère les usines de Mont-Carmel, Saint-Jean-Port-Joli, La Pocatière, Saint-Pascal et Trois-Pistoles. L’entreprise a son siège social à Montréal.
SYNDICAT
De son côté, par voie de communiqué, le syndicat des employés municipaux de Rivière-du-Loup affilié à la CSN, a dénoncé la façon de faire de la Ville. C’est à la suite de l’assemblée générale tenue le mercredi 10 mars que le syndicat a fait connaître son objurgation quant à la privatisation de certains services municipaux.
Le ton est sans équivoque. « (…) Les membres du syndicat CSN ont donné mandat à leur exécutif d’entreprendre tous les moyens nécessaires afin de freiner la Ville dans sa campagne de privatisation tous azimuts », pouvait-on lire dans le communiqué.
Le syndicat soutient qu’il n’y a eu aucune rencontre pour la négociation de la convention collective. Pour la CSN, le transfert au privé par la Ville de sa production d’eau potable équivaut à une véritable déclaration de guerre à laquelle elle n’entend pas rester sans agir.
Selon le syndicat, la Ville de Rivière-du-Loup de même que certains cadres, sans les nommer, auraient adopté la ligne dure envers ses employés syndicaux en multipliant les reproches et les avis disciplinaires. Une façon de faire que le syndicat n’hésite pas à qualifier « d’archaïque ».
RIVIÈRE-DU-LOUP
Du côté de l'Hôtel de Ville de Rivière-du-Loup, le maire Michel Morin a laissé entendre, via le Service des communications, qu'il ne souhaitait en aucun cas négocier sur la place publique ni ajouter quoi que ce soit à ce qui a été publié précédemment.
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