Pénurie de technologistes médicaux: un plan de contingence et des inquiétudes
La pénurie de main-d’œuvre touche de nombreux secteurs, et le domaine de la santé n’y échappe pas dans le KRTB. Après la radiologie, l’obstétrique et la mammographie, c’est maintenant au tour des laboratoires d’être frappés puisque le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent doit composer avec une pénurie de technologistes médicaux.
Le CISSS confirme qu’un plan de contingence a été mis en place au début du mois de mai pour pallier le manque de personnel, forçant le rapatriement d'une ressource de Pohénégamook vers le laboratoire de l’Hôpital de Notre-Dame-du-Lac. Les heures d’ouverture des laboratoires de Témiscouata-sur-le-Lac et de Pohénégamook ont donc été modifiées.
Depuis le 3 mai, le laboratoire de Notre-Dame-du-Lac est ouvert 12 heures par jour, soit de 7 h 30 à 19 h 30 du lundi au vendredi. Une garde est ensuite assurée de 19 h 30 à 7 h 30. Les fins de semaine, le laboratoire est ouvert de 7 h 30 à 16 h, puis une garde est également en place de 16 h à 7 h 30. Il est important de noter qu’en période de garde, aucun technologiste n’est physiquement présent à l’hôpital.
À Pohénégamook, depuis le 10 mai, le laboratoire est désormais ouvert du lundi au vendredi, de 8 h à 16 h. Il n’y a plus de garde en soirée ou la nuit, et le service est complètement fermé les samedis et dimanches, confirme le CISSS.
«À Pohénégamook, lorsqu’une urgence survient en dehors des heures d’ouverture, les analyses peuvent être envoyées à Notre-Dame-du-Lac ou à Rivière-du-Loup. De plus, le personnel a accès à de petits appareils, c’est technique, mais ces appareils permettent de réaliser certains types d’analyses simples qui ne nécessitent pas l’expertise d’un technologiste médical», explique le porte-parole du CISSS, Gilles Turmel.
Selon ce dernier, il s’agit de mesures temporaires, en vigueur jusqu’en septembre. «Le CISSS du Bas-Saint-Laurent compte actuellement deux technologistes à Notre-Dame-du-Lac et deux à Pohénégamook, alors qu’idéalement, il en faudrait deux fois plus dans les deux établissements», affirme M. Turmel.
Selon lui, cette pénurie n’est pas unique au KRTB ou au Bas-Saint-Laurent, la situation se répète dans plusieurs régions du Québec. Soulignons que c’est la station CIEL-FM qui a d’abord révélé l’existence du plan de contingence mis en place par le CISSS en raison du manque de technologistes médicaux.
Des élus comme le maire de Pohénégamook, Benoît Morin, et la présidente du Comité des usagers de Témiscouata, Danielle Bouchard, n’ont pas caché leurs inquiétudes.
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