Bagarre de rue annoncée sur Facebook
Rivière-du-Loup • Le site Internet de réseautage social Facebook est de plus en plus populaire. Les adolescents n’y échappent pas. Selon nos sources, c’est ainsi que l’annonce d’une probable bagarre entre des étudiants de l’École secondaire de Rivière-du-Loup sur Facebook s’est répandue comme une traînée de poudre au sein la population étudiante.
Le mercredi 2 décembre à 12 h 20, ils étaient déjà une trentaine réunis à l’arrière de l’épicerie Maxi, à attendre l’entrée en action des pugilistes de fortune. Heureusement, le Service de la sécurité publique de Rivière-du-Loup, prévenu de la bagarre, a été en mesure d’empêcher l’affrontement.
À 12 h 10, trois autopatrouilles sont arrivées sur les lieux. Déjà, une dizaine d’élèves étaient présents. À 12 h 20, leur nombre dépassait la trentaine. « C’est énorme! » lance l’agente en relation communautaire au Service de la sécurité publique, Johanne Levasseur.
Peu impressionnés par la présence policière, les adolescents ont tardé à quitter les lieux et c’est l’arrivée d’un quatrième agent qui aura permis d’accélérer le processus. « Il n’y a pas eu d’altercation, car nous étions présents. Nous avons informés les jeunes ce à quoi ils s’exposaient s’ils restaient sur place. Ils se sont lentement dispersés », raconte l’agente de police.
Comme aucun acte criminel n’a été commis, le corps policier a utilisé le règlement municipal, notamment en matière de flânage pour mettre fin au rassemblement. Les policiers n’ont pas encore identifié les élèves concernés par la bagarre annoncée sur Facebook.
L’agente en relation communautaire soutient que le service de police donnera suite à cet événement. « Nous procéderons à une intervention préventive. La violence ne règle jamais rien, c’est même un bon moyen d’empirer la situation », commente Mme Levasseur. La relationniste rappelle qu’il existe différents organismes en mesure d’aider les jeunes victimes d’intimidations ou qui se sentent persécutées.
Les jeunes peuvent ainsi communiquer avec le Service de la sécurité publique de Rivière-du-Loup au 418 862-6303, à Tel-Jeunes, à Info-Crime au 1 800 711-1800, au CAVAC au 418 862-9004 et la Maison des jeunes de Rivière-du-Loup, L’Entre-Jeunes et les travailleurs de rue au 418 867-2651.
Mme Levasseur qui est aussi agente en prévention et qui effectue de nombreuses interventions en milieu scolaire, a tenu à souligner que l’intimidation virtuelle, formulée à partir d’Internet reste de l’intimidation et que cela reste un acte criminel. « Les élèves doivent comprendre que dès l’âge de 12 ans, des accusations criminelles peuvent être déposées en vertu du Code criminel », souligne-t-elle.
FACEBOOK
Le géant du réseautage social, Facebook, compte désormais 350 millions d’utilisateurs. La gestion des informations personnelles est le principal point d’inquiétude soulevé lorsqu’il en est question.
Le cas de Nathalie Blanchard qui, en novembre dernier, s’est vue privée de ses indemnités quand son assureur a jugé des photos d’elle contraires à un état de dépression, a fait le tour de la planète. En Belgique, deux étudiants ont été pris pour avoir triché à leur examen après s’en être vanté sur leur profil Facebook.
Plus tôt cette année, en Norvège, une femme soutenant être mère monoparentale s’est vue condamner à six mois de prison fermes. À l’origine de l’enquête ayant mené à son arrestation : sa présentation sur Facebook qui faisait état de « concubinage ».