Une mini-usine pour l’enseignement de Technologie de l’électronique industrielle
Rivière-du-Loup – Le Cégep de Rivière-du-Loup dévoilait le 30 octobre dernier le dernier-né de ses projets pour une pédagogie concrète et dynamique : une mini-usine destinée à la formation des futurs techniciens en électronique industrielle.
La mini-usine aura pour fin le traitement des contenants recyclables. Le système est capable de laver, trier, compacter et déchiqueter des bouteilles et des cannettes. Mais, qualité bien plus importante, la mini-usine permettra d’effectuer de nombreuses opérations d’ajustement, de maintenance et de réparation comparables à celles réalisées en milieu de travail. Par exemple, on y retrouvera des variateurs de vitesse, des automates de dernière génération, de la réseautique industrielle, des équipements de pneumatique, d’hydraulique : tout un champ d’expérimentation pour l’élève, jusqu’à la sécurité de la machinerie.
Unique en son genre, puisque construite sur mesure à des fins pédagogiques, la mini-usine est installée dans les laboratoires du Département et fera l’objet de démonstrations au grand public le samedi 7 novembre en après-midi, lors des Portes ouvertes du Cégep. Elle sera aussi présentée aux élèves du secondaire lors de la Rencontre Cégep-secondaire du 2 novembre.
Les cégépiens réaliseront plus de 300 heures de formation avec le nouvel équipement. Les cours sont prévus afin que les notions théoriques acquises en classe puissent ensuite être appliquées concrètement dans le contexte de la mini-usine. Pour monsieur Denis Paradis, responsable de la coordination du département de Technologie de l’électronique industrielle, « la manipulation de cette mini-usine permettra aux élèves d’être mieux préparés à la réalité de l’emploi qui les attend. Ils seront mieux outillés pour intervenir en situation réelle parce qu’ils auront affronté des problèmes similaires lors de leur formation. De plus, le fait de pouvoir transférer immédiatement les notions théoriques à la pratique permet de rendre l’enseignement très vivant et dynamique ».
Mentionnons que le projet s’inscrit de plus en cohérence avec les préoccupations environnementales du Collège, liées à sa certification Cégep vert.
Un projet tripartite
Ce projet a été rendu possible grâce à la collaboration de deux partenaires. L’entreprise Premier Tech et l’Université du Québec à Rimouski s’y sont investis avec enthousiasme.
Premier Tech a conclu une entente quinquennale de partenariat afin de fournir son expertise et son savoir-faire dans le domaine de l’automatisation industrielle : du temps d’ingénierie et d’usine ont été consentis, de même que les services de ses conseillers et experts. L’entreprise a également fourni certains panneaux électriques requis pour le fonctionnement de la mini-usine. En contrepartie, Premier Tech pourra bénéficier de l’équipement pour la formation de son propre personnel, en dehors des heures de pointe d’utilisation pédagogique.
De son côté, l’Université du Québec à Rimouski a participé au projet dès les premières heures. En effet, les étudiants en Génie, avec le support des professionnels la Chaire CRSNG-UQAR en génie de la conception et sous la supervision des professeurs, ont conçu et fabriqué différents modules de la mini-usine. Grâce à ce projet, les étudiants de l'UQAR ont gagné une expérience concrète très intéressante en conception. Ils ont aussi eu la chance d'interagir avec un client et de réaliser un système réel qui aura des retombées concrètes sur la formation des futurs techniciens.
Le Cégep compte poursuivre ce travail de collaboration dans le futur, en développant d’autres projets de collaboration en matière de formation et d’échanges de services.
Un travail de longue haleine
Les débuts du projet remontent à janvier 2007, alors que le Cégep se préparait à l’implantation d’un tout nouveau programme d’Électronique industrielle pour l’automne de la même année, fusionnant les voies de sortie Électrodynamique et Instrumentation et contrôle. Les professeurs du Département ont alors imaginé la possibilité de construire la formation autour d’un projet porteur permettant une pédagogie active, « par projet », qui rende l’apprentissage le plus intéressant possible et qui prépare mieux encore à la réalité du marché du travail.
Différentes parties de la mini-usine ont été livrées en septembre 2008. Une seconde phase a été complétée à l’automne 2009, avec la participation des partenaires. La mini-usine a déjà été intégrée dans différents cours du programme en Électronique industrielle et son plein potentiel pourra être opérationnalisé pour la prochaine cohorte d’élèves.
Le coût total du projet est estimé à environ 125 000 $, toutes participations confondues, sans compter la contribution du personnel enseignant, du personnel technique et des étudiants.
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