« Les Malécites de Viger forment une Nation vivante et fière » - Grand Chef Anne Archambault
Cacouna – « Les Malécites de Viger forment une Nation vivante et fière », a déclaré la Grand Chef de la Nation des Malécites de Viger, Anne Archambault à Cacouna, lors d’une rencontre avec les médias régionaux à laquelle participait également le Chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), Ghislain Picard. Ce dernier a rencontré les membres du Conseil de la Première Nation dans le cadre de sa tournée des communautés du Québec.
Au cours de cette rencontre, les représentants élus de la Nation Malécite et le Chef de l’APNQL ont échangé sur les enjeux concernant la reconnaissance des droits politiques et territoriaux des Premières Nations. Ils ont notamment discuté de l’importance d’informer la population québécoise, et tout particulièrement celle de la région du Bas-Saint-Laurent, sur le statut et les enjeux des Premières Nations.
Le Chef de l’APNQL a rappelé qu’il existe actuellement onze (11) Nations autochtones reconnues au Québec. Les Premières Nations : Abénaquis, Algonquin, Attikamekw, Cris, Huron-Wendat, Innu, Malécite, Micmac, Mohawk, Naskapi, et une Nation Inuit. Chacune de ces Nations possède une structure de gouvernance qui lui est propre et qui est reconnue par tous les autres niveaux de gouvernement. « Aucune autre Nation n’a été reconnue. Bien que plusieurs citoyens québécois, possédant des ancêtres de Premières Nations, aient des valeurs proches de celles des Premières Nations, il est important de faire une distinction entre des individus issus d’un métissage avec des Premières Nations et l’appartenance à un groupe national métis », a-t-il précisé.
L’APNQL rappelle que les droits des autochtones au Québec, notamment ceux protégés par la Constitution du Canada, sont uniquement ceux possédés par la Nation Inuit et les Premières Nations. De plus, les Premières Nations du Québec et du Labrador sont toutes administrées par un Conseil dûment élu au suffrage universel, qui assume la gouvernance locale. Ces conseils sont appuyés par une administration publique dévouée aux intérêts des membres des Premières Nations, peu importe leur lieu de résidence. « La Nation Malécite a son gouvernement propre, élu par ses membres. Les membres élus du Conseil sont les seuls à pouvoir parler au nom de notre peuple. Le Conseil possède la juridiction exclusive de décider de la façon dont seront offerts les programmes et services aux Malécites, indépendamment de leur lieu de résidence », a expliqué la Grand Chef Archambault.
Rappelons par ailleurs que les gouvernements des Premières Nations reconnaissent que plusieurs organismes œuvrent au mieux-être de leurs populations, dont les Centres d’amitié autochtones du Québec, Femmes autochtones du Québec ainsi que d’autres groupes d’intérêts. L’APNQL travaille de près avec ces organisations, qui ont leur raison d’être, mais cela ne diminue en rien la responsabilité des gouvernements des Premières Nations à l’égard de leurs citoyens respectifs.
L’APNQL réaffirme que les Premières Nations forment des Nations distinctes, possédant le droit à l’autodétermination. En vertu de ce droit, ces Nations déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel. « La Première Nation des Malécites de Viger possède le droit à l’autonomie gouvernementale sur son territoire traditionnel. Elle a le droit de décider de ses propres institutions sociales, économiques et politiques. Je m’emploie ardemment à réaliser ces objectifs », a déclaré Anne Archambault.