Rivière-du-Loup - Après 25 jours d’audience, les 12 membres du jury au procès de Francis Proulx, accusé du meurtre prémédité de Nancy Michaud, ont finalement été séquestré, le temps des délibérations. Le juge Jacques J. Lévesque leur offre une possibilité de quatre verdicts : meurtre prémédité, meurtre non prémédité, homicide involontaire ou de non-responsabilité criminelle. L’acquittement est rejeté puisque Proulx a admis avoir tué sa victime.

Les neuf femmes et trois hommes qui composent le jury ont donc quitté, avec en mains un document intitulé « arbre de décision » leur exposant les raisonnements qu’ils devront suivre suivre pour en arriver à une conclusion définitive sur les événements ayant mené au meurtre de Nancy Michaud. Le juge Lévesque leur a donné une dernière directive : ils devront rendre une décision unanime.

Les jurés ont donc la lourde tâche de déterminer le niveau de responsabilité de l’accusé dans le meurtre crapuleux de l’attachée politique du ministre Claude Béchard. La défense de Proulx soutient que la prise d’Effexor combinée aux troubles mentaux altère le jugement de son client.

De son côté, la Couronne soutient que Francis Proulx, aujourd’hui âgé de 30 ans, a agi en parfaite conscience des actes horribles qu’il commettait. De plus, les procureurs, Me Annie Landreville et James Rondeau, soutiennent que Francis Proulx a agi de façon préméditée.

Avant de séquestrer les 12 membres du jury, le juge Lévesque les a prévenus : « Il ne s'agit pas d'un verdict facile, a-t-il dit. Le cheminement demandera beaucoup de concentration ».

PROCÈS AVORTÉ
Le procès de Francis Proulx aurait pu avorter. Une requête a même été déposée en ce sens par les avocats de la défense après que son témoin expert, le Dr Louis Morissette, eut admis avoir menti. Les avocats soutenaient que ce témoignage avait causé du tort à leur client.
L’avocate de Proulx, Me Sophie Dubé, avait alors soutenu que « l’affaire » compromettait l’équité du procès de son client de façon irrémédiable.

arions que le verdict ne convient pas à la défense, ce dernier point pourrait être soulevé pour porter la cause en appel. Une requête déposée en l’absence des jurés et qui ne pouvait être rapportée avant que ces derniers ne soient séquestrés pour les délibérations.