Opération « scooter »
Ce jeudi, une surprise attendait les élèves de l’École secondaire de Rivière-du-Loup. Plus particulièrement ceux qui s’y étaient rendus à l’aide de ces petits engins au son strident, comunément appelés « scooter ».
En effet, pour le Service de la sécurité publique de Rivière-du-Loup, c’est le jour de l’Opération scooter. La mode du « tuning » ne faisant pas exception au royaume du cyclomoteur, les policiers ont profité de l’occasion pour faire appliquer la loi et faire de la prévention.
« Si nous constatons une pièce d’équipement défectueuse ou illégale, nous émettons au conducteur un avis de non-conformité de 72 heures afin qu’il puisse se conformer à la réglementation. Cet avis reste présent pendant un mois dans notre système informatique. Si, lors de cette période, il se fait à nouveau intercepter et que la modification n’a pas été apportée, il s’expose à une amende de 100$ à part des frais », explique l’agente en relation communautaire du Service de la sécurité publique, Johanne Levasseur.
Ce système d’échappement serait tout à fait conforme puisque d’origine. Toutefois, on lui a percé de nombreux trous, le rendant du même coup illégal.
Photo : François Drouin
En tout, il y avait 45 scooters dans le stationnement jeudi. La grande majorité était réglementaire. Les policiers ont toutefois distribué six avis de non-conformité concernant des rétroviseurs manquants et quatre autres avis de non-conformité concernant des modifications illégales à des systèmes d’échappement
La plupart des engins non conformes n’ont curieusement pas trouvé preneurs. Leur propriétaire décidant de rentrer à pied, croyant ainsi s’éviter un avis de non-conformité. Les policiers présents ont bien pris soin de noter les numéros de plaque numérologique qui seront ainsi entrés dans leur système informatique.
Pour José, un jeune élève, ces modifications considérées comme non conformes sont toutefois nécessaires. « C’est pour notre sécurité. Un scooter « monté » qui roule jusqu’à 85 km/h a moins de chance de se faire coller au derrière par une voiture. Quand on emprunte la route 132, ce n’est pas rare de se faire coller et dépasser dangereusement », explique-t-il.
Le jeune homme ne s’opposerait pas à devoir suivre un cours de conduite qui lui permettrait ensuite de conduire un scooter circulant à des vitesses jusqu’à 90 km/h. Cependant, il a tenu à rappeler que souvent, dans le cas d’un accident impliquant une automobile et un scooter, c’est l’automobiliste qui est en tort. « Ils ne nous prennent pas au sérieux, alors ils ne font pas attention aux distances », soutient l’élève.
1 commentaires