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Axe Appalaches-Bas-Saint-Laurent : une ligne de 315 kv traversera le Témiscouata

durée 26 mai 2025 | 06h59
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Un poste électrique à 315 kilovolts (kv) d’Hydro-Québec sera implanté au cours des prochaines années à Saint-Honoré-de-Témiscouata. Il sera raccordé à une nouvelle ligne à construire qui s’étendra sur 260 kilomètres, entre Saint-Adrien-d’Irlande près de Thetford Mines, et le Témiscouata.

    La mise en service de cette nouvelle infrastructure énergétique, qui est en quelque sorte la colonne vertébrale du réseau d’Hydro-Québec, est prévue pour 2034. Elle permettra de raccorder les futurs parcs éoliens au réseau du Bas-Saint-Laurent, puisque celui-ci est près du point de saturation.

    «On savait qu’avec la mise en service des parcs éoliens de 2021-2023, il y aurait un goulot d’étranglement dans le secteur de Rivière-du-Loup. La ligne est vraiment nécessaire pour venir désenclaver la production Bas-Saint-Laurent-Gaspésie», explique la conseillère Affaires régionales pour Hydro-Québec, Ariane Doucet-Michaud. La nouvelle ligne à 315 kilovolts améliorera la fiabilité et la résilience du réseau, ajoute-t-elle.

    À Saint-Honoré-de-Témiscouata, Hydro-Québec envisage l’implantation d’un nouveau poste d’une superficie de 700 mètres par 600 mètres, comparable au poste Appalaches de Saint-Adrien-d’Irlande. Il agira comme un carrefour énergétique pour le réseau déjà établi. «Le défi, c’est qu’on veut intercepter les deux lignes de transport existantes, le long de l’autoroute 85 […] Il doit aussi accueillir la nouvelle ligne. [Le poste] se situera à l’ouest de la 85 pour éviter d’avoir à faire des rallongements. Nous sommes en train d’analyser un grand secteur qui doit répondre à nos critères techniques», explique Mme Doucet-Michaud.

    La topographie doit être assez plane, le sol doit avoir une bonne capacité portante et le secteur doit se situer loin des milieux humides. Ce poste situé au Témiscouata deviendra le point de départ d’une nouvelle ligne de haut voltage de 175 kilomètres vers la Vallée de la Matapédia, lors d’une deuxième phase de développement du projet.

    UN LARGE CORRIDOR

    Une emprise d’environ 60 à 70 mètres de largeur devra être déboisée autour de la ligne. Pour le moment, Hydro-Québec étudie un corridor qui traverse les régions de Chaudière-Appalaches et du Bas-Saint-Laurent afin de chercher des tracés potentiels. Cette zone mesure de 1 à 18 kilomètres de large, sur 260 kilomètres de long. 

    Le mercredi 21 mai, Hydro-Québec est allé à la rencontre des citoyens à l’édifice municipal de Saint-Honoré-de-Témiscouata afin de présenter le projet, de mieux connaître le territoire et de prendre en compte leurs préoccupations. Lors du passage d’Info Dimanche, qui a duré environ une heure, cinq personnes se sont présentées pour obtenir de l’information auprès de l’équipe d’Hydro-Québec.

    Des citoyens ont partagé leurs inquiétudes concernant leurs territoires de chasse et la présence d’érablières en terres publiques. D’après les données récoltées par Hydro-Québec, 37 % du corridor étudié est de tenure publique, plus de 11 % possède un potentiel acéricole et 6 % est composé de terres agricoles.

    Un tracé plus défini sera présenté à la population dans quelques mois. Il est possible qu’il empiète également sur des terres privées, selon la cheffe de projet d’Hydro-Québec, Hélène Perrault.

    Les secteurs comprenant des contraintes techniques ont déjà été identifiés et contournés, comme les aires protégées, les reliefs accidentés, les périmètres urbains, les zones acéricoles, les secteurs de villégiature et les milieux humides, notamment. «À la fin de l’automne passé, on a rencontré plus de 150 organisations, municipalités, MRC, Premières Nations, groupes environnementaux, associations touristiques pour leur présenter la zone d’étude», précise Mme Perrault.

    La société d’État doit aussi prendre en compte les quatre parcs éoliens (Témiscouata I et II, Pohénégamook – Picard – Saint-Antonin – Wolastokuk I et II) déjà développés sur le territoire afin d’éviter de se retrouver trop près des éoliennes.

    «Quand on va arriver avec notre étude d’impacts, on tiendra compte des impacts cumulatifs des autres projets dans la région», précise Ariane Doucet-Michaud.

    Présentement, Hydro-Québec entreprend les premières étapes de ce projet d’envergure. Les études techniques, la démarche environnementale et la consultation du publique s’échelonneront jusqu’en 2027. Ensuite, le projet sera soumis aux différents processus d’autorisations gouvernementales, entre 2027 et 2029. Le déboisement et la construction se dérouleront entre 2029 et 2034.

    Une rencontre virtuelle concernant le projet Axe Appalaches-Bas-Saint-Laurent se déroulera le lundi 9 juin à 19 h.

    Pour plus d’information: hydroquebec.com/evolutiondureseau/axe-appalaches-bas-saint-laurent.html

     

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