IRM de la prostate : un objectif de 90 jours au CISSS du Bas-Saint-Laurent
Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent souhaite ramener le délai d’attente pour obtenir un examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM) dans la région à 90 jours, soit environ trois mois, d’ici la fin de l’année 2025.
Cette volonté du CISSS du Bas-Saint-Laurent a été confirmée au début mars par son porte-parole, Gilles Turmel. Elle avait aussi été évoquée par le ministre de la Santé, Christian Dubé, dans une lettre adressée au député du Parti Québécois Pascal Bérubé, lequel l’avait questionné sur ce dossier plus tôt cet automne.
Actuellement, le délai d’attente peut atteindre neuf mois, soutient le CISSS du Bas-Saint-Laurent. Plus de 140 personnes étaient sur la liste d’attente pour une IRM de la prostate à la fin février. De ce nombre, 30 cas jugés semi-urgents sont en attente depuis le 13 octobre 2023.
Le CISSS du Bas-Saint-Laurent explique cette situation par un manque de radiologistes spécialisés pour lire les examens de la prostate. À Rivière-du-Loup, dans l’ouest du territoire, aucun médecin spécialisé n’est en mesure d’interpréter les IRM, ce qui contribue à l’augmentation des délais.
«Des radiologistes dépanneurs doivent être appelés afin de répondre aux besoins.
Cependant, ces spécialistes sont très en demande partout au Québec», a reconnu Gilles Turmel.
Il soutient qu’une problématique similaire est aussi observée dans la région de la Gaspésie. «On tente activement de corriger la situation et de voir ce qui peut être fait.»
RÉDUCTION DES DÉLAIS EN 2025
En novembre, Radio-Canada Bas-Saint-Laurent avait révélé que les délais d’attente avaient quadruplé dans les mois précédents sur le territoire bas-laurentien. À la suite de la diffusion de ce reportage, le député Pascal Bérubé avait interpellé le ministre Christian Dubé sur ces délais prolongés. Il lui avait demandé, entre autres, de préciser l’échéancier prévu pour la diminution du délai d’attente et l’avait questionné sur les mesures qui allaient être appliquées pour améliorer la situation.
Dans une lettre de réponse envoyée au leader parlementaire Simon Jolin-Barette, datée du 25 février, le ministre Dubé a indiqué que l’année 2025 «est visée pour assurer un meilleur contrôle et une réduction progressive des délais d’attente».
Pour atteindre cet objectif, «des discussions sont engagées pour assurer une meilleure couverture des patients du secteur ouest, notamment en trouvant des radiologistes capables de réaliser des lectures d’examens», a-t-il écrit.
L’élu provincial note par ailleurs que la pression «exercée par d’autres examens IRM sur l’équipe médicale et sur la capacité des équipements» doit aussi faire partie du contexte qui explique pourquoi la liste d’attente, dans la région, semble suivre «une tendance qui se maintient».
«Santé Québec s’occupe d’assurer une vigie constante pour ce dossier et fait un suivi régulier avec [le CISSS du Bas-Saint-Laurent]», a-t-il indiqué dans sa missive.