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Programme des travailleurs étrangers temporaires

La FCCQ et la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup exigent un moratoire

durée 28 février 2025 | 10h05
  • En plus de conjuguer avec une possible guerre tarifaire qui aurait des impacts dévastateurs sur l’économie, des centaines d’entreprises à travers le Québec, craignent pour leur survie à la suite de l’annonce des restrictions imposées dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). En ce sens, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup (CCMRCRDL) demandent ce 28 février un moratoire sur les restrictions imposées au PTET dans ce contexte économique particulier.

    «Nos représentants des deux paliers de gouvernement se doivent d’agir rapidement afin de maintenir le niveau actuel de travailleurs étrangers temporaires; il en va de l’avenir de nos entreprises bas-laurentiennes, affirme Claudette Migneault, présidente-directrice générale de la CCMRCRDL. Au cours des dernières années, nos entreprises ont subi d’importants revers, elles ne peuvent humainement faire face à ces deux enjeux majeurs en même temps.»

    DES TRAVAILLEURS ESSENTIELS POUR L’ÉCONOMIE RÉGIONALE

    Le gouvernement du Québec projette des pertes de 100 000 emplois si l’administration américaine met ses menaces tarifaires à exécution. Dans cette situation, les entreprises embauchant des TET et qui ont des besoins spécifiques ne seraient pas automatiquement comblés par ces nouveaux chômeurs.

    Ainsi, le départ de travailleurs étrangers temporaires forcera de nombreuses entreprises à ralentir leur production, refuser des contrats et, dans certains cas, cesser leurs activités, croient la FCCQ et la CCMRCRDL. 

    Constatant les inquiétudes grandissantes dans le milieu, la CCMRCRDL a mis sur pied un comité auquel se sont joints bon nombre d’entrepreneurs et de chambres de commerce de la région afin de faire reconnaître l’apport indéniable des travailleurs étrangers temporaires à la vitalité l’économie du territoire.

    «La situation que nous vivons est pour le moins insoutenable, admet François-Xavier Bonneville, directeur général chez Lepage Millwork. Si rien ne change, notre entreprise devra se départir au bas mot d’une quarantaine de travailleurs étrangers temporaires - travailleurs que nous avons formés, qui sont bien intégrés et qui contribuent activement à notre communauté».

    Et cette réalité ne s’applique pas seulement qu’aux entreprises manufacturières, mais également à toute l’industrie touristique, ajoute la CCMRCRDL. La MRC de Rivière-du-Loup foisonne d’entreprises touristiques qui devront composer, elles aussi, avec cette nouvelle réalité.

    «Ces restrictions paralyseront non seulement nos établissements, déjà confrontés à une pénurie de main- d’œuvre, mais mettront aussi en péril l’expérience que nous proposons à notre clientèle. Il ne s’agit pas là de colis que nous pouvons retourner, mais bien d’êtres humains qui sont le pilier de nos entreprises», mentionne Joanna Lortie, vice-présidente de l’Hôtel Universel de Rivière-du-Loup.

    MILLIERS DE TRAVAILLEURS BIENTÔT À LA RETRAITE

    Au troisième trimestre de 2024, le Québec enregistrait 127 000 postes vacants et un taux de chômage moyen de 5,4 %. En 2023 seulement, plus de 62 000 permis de travail étrangers temporaires ont été délivrés au Québec qui comblent les emplois de plus de 17 000 employeurs. Il faut évaluer l’impact des restrictions imposées à l’automne 2024 en tenant compte qu’il y aura un million de départs à la retraite d’ici 2031, croient la FCCQ et la CCMRCRDL.

    «On ne peut pas tenir deux discours contradictoires. D’un côté on dit aux entreprises "augmentez votre productivité" et de l’autre "réduisez le nombre de travailleurs étrangers". Réduire l’immigration de travailleurs étrangers est économiquement intenable, particulièrement au moment où nous devons mettre les bouchées doubles pour augmenter notre compétitivité. Il faut se donner les moyens pour réaliser nos ambitions et l’application d’un moratoire fait partie de la solution», conclut Mme Proulx.
     

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