3 300 postes supprimés à l’IRCC
«Des humains en paient le prix» -Maxime Blanchette-Joncas
Le député bloquiste de Rimouski-Neigette - Témiscouata - Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas a fortement réagi à la nouvelle de la suppression de 3 300 postes au ministère de l’Immigration (IRCC) sur 3 ans. Selon lui, cette mesure causera une forte pression sur les services publics, et les immigrants, tout comme la société civile, en paieront le prix.
Sans jeter la pierre aux immigrants, il remarque que leur arrivée en fort nombre a causé une énorme pression sur les services publics comme l’éducation, la santé, les garderies, etc. Dans sa circonscription, il a remarqué les effets de l’immigration sur le manque de logements, ainsi que sur la forte demande d’aide auprès d’organismes communautaires.
L’élu du Bloc québécois, et son collègue porte-parole en matière d’Immigration, Alexis Brunelle-Duceppe, déplorent que le gouvernement libéral ait lui-même créé cette crise en plafonnant les seuils d’immigration à 485 000 en 2024, puis à 500 000 en 2025. «Il faut s’assurer de planifier en lien de notre capacité d’accueil, ce qui n’a pas été fait de la part des libéraux au cours des dernières années. Ils l’ont reconnu tout juste avant la période des Fêtes en réduisant les seuils d’immigration, mais c’est trop peu trop tard», s’indigne-t-il.
À la fin octobre 2024, le gouvernement fédéral a réduit ses cibles de 500 000 à 395 000 en 2025, de 500 000 à 380 000 en 2026, pour finalement atteindre 365 000 en 2027.
Avec la suppression de milliers de postes à l’IRCC qui en résulte, le Canada laisse tomber les immigrants, croit Maxime Blanchette-Joncas. La qualité de l’intégration et la dignité dans l’accueil vont être fortement touchées, de même que les délais de traitement et la qualité du service offert, énumère-t-il. «On coupe dans un ministère qui est déjà affecté et dysfonctionnel, c’est sûr que ça va moins bien fonctionner».
Selon lui, le gouvernement agit de façon illogique. «On prend des décisions sur une base purement idéologique et non logique». Et les répercussions peuvent aller bien plus loin, pense-t-il. Certains immigrants pourraient décider de ne plus immigrer au Canada, s’ils sont mal accueillis. «On n’a pas le luxe de faire bonne impression deux fois», soutient Maxime Blanchette-Joncas.
La solution, d’après le député bloquiste, serait de transférer les responsabilités de l’immigration aux gouvernements provinciaux. Il croit que le Québec serait plus apte à gérer ce pouvoir puisqu’il connait davantage les régions et leurs réalités.