Les citoyens de Saint-Simon-de-Rimouski inquiets par le manque de déneigement des trottoirs longeant la route 132, au cœur de la municipalité, devraient voir une amélioration «très prochainement», selon le maire Denis Marcoux qui assure que l’administration municipale est en mode solution. 

Mis à jour le 8 janvier à 15 h. 

Depuis le début de l’hiver, des citoyens ont dénoncé sur les réseaux sociaux la dangerosité du secteur pour les piétons, les trottoirs étant laissés à eux-mêmes sans être déneigés. La tension s’est aussi accrue après les bordées de neige importantes du début janvier. 

«Les citoyens de Saint-Simon-de-Rimouski sont obligés de marcher sur cette route dangereuse. Il faut dénoncer ce fait de toute urgence», a écrit Chantal Malacort, une résidente de la route 132, dans un courriel adressé à Info Dimanche en date du 3 janvier. 

«Est-ce une stratégie pour transformer notre village en station de ski urbaine? Si cela continue, le comité des loisirs va pouvoir organiser une complétion de raquettes!», a ironisé la septuagénaire. 

Contacté en début de semaine, le maire Denis Marcoux s’est dit bien au fait de la situation et des préoccupations citoyennes. Il a assuré que la Municipalité mettait actuellement tout en œuvre afin de régler la problématique. 

Il a ajouté que le trottoir du côté sud avait été déneigé par le ministère des Transports au cours des derniers jours. Un service qui est fourni quelques fois par année, mais sur lequel la Municipalité ne peut pas compter sur une base régulière.  

«On est d’accord que c’est insoutenable. On ne peut pas laisser les trottoirs enneigés», a-t-il déclaré dans le cadre d’un bref entretien. «Ce qu’on souhaite, c’est que les deux trottoirs soient déneigés. On veut trouver des solutions pour y arriver […] et pour harmoniser les efforts du MTQ et de la Municipalité.»

M. Marcoux a expliqué qu’aucun entrepreneur n’a répondu au plus récent appel d’offres sur le déneigement qui a été lancé plus tardivement qu’à l’habitude. Un retard expliqué, selon lui, par les tergiversations et délais occasionnés par l’achat d’un tracteur, un nouvel équipement souhaité depuis plusieurs mois. 

«Nous avons maintenant ce tracteur pour la réalisation de différents travaux et nous souhaitons l’équiper pour le déneigement des trottoirs également», a-t-il soutenu. «Il y a eu plusieurs critiques à ce sujet-là. On nous a dit qu’il ne pouvait pas être utilisé pour les trottoirs, et c’était clair, mais on s’est rendu compte depuis qu’il pourrait faire le travail. Peut-être pas à la perfection, mais qu’il pourrait le faire…», a-t-il complété lors d’un deuxième appel.

L’ENTREPRISE SE DÉFEND

C’est l’entreprise Excavation Robert Fournier de Saint-Simon-de-Rimouski qui effectue le déneigement des rues pour la Municipalité depuis plusieurs années. C’est aussi elle qui avait le mandat de déneiger les trottoirs par le passé. 

Aujourd’hui, sa direction déplore la situation actuelle à Saint-Simon. Elle regrette que plusieurs citoyens croient toujours qu’elle a laissé la Municipalité dans l’embarras dans ce dossier, ce qui n’est pas du tout le cas, au contraire. 

Selon Anne-Julie Fournier, gestionnaire, l’entreprise n’a pas déposé de soumission à la Municipalité en raison de la date tardive du lancement de l’appel d’offres et des engagements qu’elle avait déjà pris ailleurs. Elle est néanmoins toujours ouverte à collaborer pour l’entretien des trottoirs, a-t-elle assuré. 

«Depuis le début des neiges que la Municipalité nous contacte en cas de besoins et on répond toujours présent, a-t-elle souligné. En décembre, on a effectué le déneigement des édifices municipaux et de certains chemins à quatre reprises.» 

«[La Municipalité] pourrait simplement faire un coup de téléphone et tout serait réglé», a-t-elle maintenu. «On est prêts à lui offrir notre aide.»

Selon Denis Marcoux, la Municipalité n’a pas fermé la porte à l’idée de faire affaire avec l’entreprise pour les trottoirs, même que cette alternative fait toujours partie des «solutions envisagées» à court terme afin de régler la problématique actuelle. Il ne cache pas, toutefois, qu’une gestion autonome du déneigement des trottoirs est la solution privilégiée pour la suite. 

Quant au tracteur, qui aurait été mis à l’épreuve sur les trottoirs au cours des dernières heures, l’élu soutient que son acquisition a couté environ 150 000 $, qu’il a été «avantageusement» financé et qu’il pourrait être rentabilisé en seulement quelques années grâce à un usage quatre saisons. 

Rappelons que le non-déneigement des trottoirs à Saint-Simon-de-Rimouski avait aussi fait les manchettes en 2020. À l’époque, des citoyens avaient même déposé une pétition aux élus. Du côté municipal, on souhaitait alors que le ministère contribue financièrement. Notons que le maire Marcoux n’était alors pas à la tête du conseil municipal et que l’administration municipale n’était pas composée des mêmes membres.