Un nouveau projet voit le jour pour l’amélioration de la qualité de l’eau des lacs de villégiature
L’Organisme des bassins versants du Nord-Est du Bas-Saint-Laurent (OBVNEBSL) a annoncé le début du projet Lacs de villégiature : vers des actions concertées. Dix lacs sur le territoire du nord-est du Bas-Saint-Laurent ont été sélectionnés pour ce projet visant à mettre à jour nos connaissances et accompagner les acteurs de l'eau dans l'action.
Les 10 lacs ciblés pour ce projet sont considérés comme vulnérables. Il s'agit du lac de la Grande Fourche et du lac Saint-Hubert dans la municipalité de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup; du Grand lac Malobès et du lac des Joncs dans la municipalité de Saint-Fabien; du lac Bellavance dans la Ville de Rimouski; du lac Plourde et du Petit lac Ferré dans la municipalité de Saint-Narcisse-de-Rimouski; du lac Michaud dans la municipalité de Saint-Noël; ainsi que du lac Minouche et du lac des Îles dans la municipalité de Saint-Ulric.
Le choix des lacs a été fait en fonction du nombre relatif de résidences situées autour du lac pour la superficie totale. Il a également été fait en se basant sur les connaissances disponibles sur la présence de cyanobactéries (algues bleu-vert) ou d’algues filamenteuses.
QUALITÉ DE L’EAU DES LACS
Ce projet permettra de déterminer la qualité de l’eau et le stade de vieillissement des lacs ciblés, l’impact des activités humaines présentes dans leurs bassins versants, ainsi que la qualité de leurs bandes riveraines.
Le nord-est du Bas-Saint-Laurent compte près de 1 800 lacs, et il existe très peu d’informations consignées sur la grande majorité de ceux-ci. Entre 2006 et 2012, l’OBVNEBSL a fait les portraits écologiques de 70 lacs, mais depuis, les suivis sont réalisés au compte-gouttes. Par ailleurs, plusieurs mentions de plantes aquatiques qui s’étendent un peu plus chaque année, d’éclosions de cyanobactéries ou de présences d'algues filamenteuses, témoignent d’une situation préoccupante.
Le vieillissement prématuré est l’un des principaux problèmes qui affectent les lacs de villégiature et les lacs situés près des milieux agricoles et des milieux urbanisés. Lorsqu’un surplus d’éléments nutritifs (azote et phosphore) provenant de ces milieux est envoyé vers un lac, il se produit un enrichissement qui accélère la croissance d'algues et d’autres végétaux, et ce, particulièrement lorsque la température de l’eau est élevée. Ce phénomène se produit naturellement sur des milliers d’années, mais les activités humaines qui prennent place sur les rives et dans le bassin versant peuvent l’accélérer de manière alarmante.
IMPLIQUER LES PROPRIÉTAIRES ET LES USAGERS
Plusieurs activités et actions sont prévues durant l’été et l’automne 2024, pour encourager l’engagement des associations de lac, des propriétaires riverains et des usagers des lacs. Pour chaque lac, une personne bénévole effectuera un suivi de la transparence de l’eau, une donnée importante et complémentaire aux données qui seront prises par l’équipe de l’OBVNEBSL. Ces bénévoles se joignent donc au réseau de Sentinelle des lacs déjà coordonné par l’OBVNEBSL.
De plus, des capsules informatives seront diffusées à la radio au courant de l’été et un plan d’action pour chaque lac sera élaboré en concertation avec les acteurs du milieu. Vers la fin du mois de juin, un service sera offert aux propriétaires riverains qui souhaiteraient avoir des conseils sur la plantation et l’entretien de végétaux adaptés au bord de l’eau. Les informations sur ces lacs sont disponibles sur le site internet du projet.
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