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Cégep de Rivière-du-Loup

René Gingras passe le flambeau

durée 10 juin 2024 | 06h59
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Directeur général du Cégep de Rivière-du-Loup pendant une décennie, René Gingras part pour la retraite et il laisse l’établissement collégial en santé financière, dans une situation stable. Il pressent que de nombreux défis seront à relever sur le plan environnemental au cours des prochaines années par sa successeure, Isabelle Cloutier.

    Originaire de Saint-Agapit, dans la région de Chaudière-Appalaches, René Gingras s’est posé à Rivière-du-Loup en mai 1998, alors qu’il venait d’être engagé comme professeur d’espagnol pour un cours d’été. «Nous avons une qualité de vie exceptionnelle. J’étais très heureux de venir donner un cours ici», se souvient-il. D’ailleurs, M. Gingras est détenteur d’un doctorat sur le sémantisme des verbes de l’espagnol de l’Université Laval.

    Il a occupé le poste de professeur d’espagnol jusqu’en 2006 au Cégep de Rivière-du-Loup. «Je suis tombé en amour avec l’enseignement et avec le collégial», résume l’actuel directeur général. Il a par la suite obtenu les postes de directeur adjoint des études et de directeur des études, des opportunités qui se sont présentées à lui de façon progressive. «À chaque fois, je me demandais ce que je regretterais le plus. D’y aller ou de ne pas avoir essayé?».

    René Gingras est entré en poste à la direction générale du Cégep de Rivière-du-Loup en pleine période de rigueur budgétaire (ou d’austérité), en 2014. Lors de ce début rocailleux, il a dû imposer des compressions budgétaires pour éviter que l’établissement collégial ne se retrouve en déficit. «Nous avons laissé aller des gens parce qu’on ne pouvait pas leur offrir de postes à temps complet. Il y avait des décisions difficiles à prendre», se rappelle René Gingras. Peu à peu, le gouvernement a réinvesti en enseignement supérieur et les choses se sont replacées lors de la période électorale.

    «Mon objectif, c’était de ne pas nuire aux leviers de développement du Cégep. Ça passait principalement par la mise en valeur de la formation continue et le recrutement à l’international. Ces deux avenues nous permettaient de continuer notre développement, tout en générant des revenus», ajoute le directeur général.

    Rivière-du-Loup se distingue parmi les autres cégeps de la province, qui se retrouvent en déficit d’entretien d’immeubles vieillissants. «Une des choses qu’on a faites rapidement, c’est d’investir dans le maintien de nos édifices. Nous avons mené des travaux de mécanique, de plomberie et de chauffage pour les remettre au gout du jour, en prévention […] Ça coute cher, ça prend de la place et après que c’est fait, c’est invisible, parce que ça se trouve derrière les murs. Toutefois, lorsqu’il y a des problèmes, ça devient très soudainement visible et couteux», constate René Gingras.

    Après être sorti, non sans écorchures, de la période des compressions budgétaires, le directeur général a dû composer avec une autre situation difficilement navigable, une pandémie. La gestion de crise en continu s’est étirée pendant un an et demi. «Une fatigue s’est installée, on le sentait chez nos employés. On a dû courir un marathon à une vitesse de sprint. Les consignes ne venaient pas aussi vite qu’on l’aurait voulu. Ça s’est bien passé et j’ai apprécié le travail de tous les membres de la direction qui ont su continuellement s’adapter», souligne M. Gingras.

    Au cours des dernières années, d’autres programmes se sont ajoutés à l’offre du Cégep de Rivière-du-Loup, dans le domaine de la santé. «Nous sommes devenus un pôle intéressant avec nos programmes de soins préhospitaliers d’urgence, de pharmacie, d’inhalothérapie et de soins infirmiers. Je crois que nous n’avons pas fini d’explorer ces possibilités», ajoute René Gingras.

    La place de la recherche au Cégep a également explosé depuis 2012. On remarque la mise en place du Groupe de recherche en environnement et biotechnologie et du Laboratoire en innovation ouverte.

    DÉFIS À RELEVER

    René Gingras voit poindre à l’horizon un possible désinvestissement dans les cégeps, ce qui lui rappelle ses débuts en 2014. Il indique qu’il faudra faire preuve de prudence. Par ailleurs, le Cégep fait face à de plus en plus de demandes afin de poser des gestes concrets pour lutter contre les changements climatiques. Des actions individuelles pourraient être envisagées, mais elles doivent s’inscrire dans un cadre plus large.

    «On peut demander aux employés qui habitent près du Cégep de moins utiliser leur véhicule à moteur. Toutefois, il y a des infrastructures à développer pour s’y rendre de façon sécuritaire, à vélo par exemple», soulève-t-il. Cette démarche devra impliquer également les instances municipales.

    Le système de chauffage au mazout devra être modernisé au cours des prochaines années afin de s’aligner sur de meilleures pratiques environnementales, avec le soutien du gouvernement du Québec, croit l’actuel directeur général du Cégep de Rivière-du-Loup.

    René Gingras assurera la transition avec la nouvelle directrice générale, Isabelle Cloutier, avant de prendre officiellement sa retraite. S’il n’a pas de plan clair pour la suite, il compte renouer avec la musique et ses guitares.

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