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Une descente de bateau bloquée cause de la grogne à Saint-Juste-du-Lac

durée 29 mai 2024 | 06h58
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    La Municipalité de Saint-Juste-du-Lac a condamné la descente de bateaux privée, située à proximité de la traverse du Corégone, qui était utilisée par les plaisanciers depuis des décennies avec l’aval des anciens propriétaires. Des blocs de béton en empêchent maintenant l’accès. Des citoyens sont mécontents de cette décision, puisqu’ils sont forcés de se tourner vers la seule autre solution à un kilomètre de là : le débarcadère du camping Sous-Bois de l’Anse, où l’eau n’est pas assez profonde. 

    Rencontrés sur place, plusieurs plaisanciers ont partagé les difficultés de mettre à l’eau leurs bateaux à cet endroit. Le faible niveau d’eau entrainerait une entrée ardue, des bris au bateau ou à la voiture et de l’eau qui entre dans le véhicule.

    Ainsi, seules de petites embarcations comme des chaloupes, des kayaks ou des bateaux de moins de 15 pieds peuvent être mises à l’eau sans tracas au camping. Le système automatisé permettant de faire le contrôle des lavages de bateaux afin d’empêcher la prolifération d’espèces envahissantes comme la moule zébrée a aussi été récemment installé à cette descente.

    Un non-sens pour plusieurs citoyens, dont Miriam Gélinas. «Il y a une aberration à mettre une guérite où la majorité des pontons, des bateaux, ne peuvent pas débarquer», soutient la citoyenne, aussi propriétaire d’un voilier. Elle a donc lancé une pétition pour demander le retrait des blocs à la descente privée. En date du 21 mai, elle avait recueilli 110 signatures en quatre jours sur une population de 555 personnes. L’initiatrice désirait atteindre au moins 200 noms avant le dépôt du document le 27 mai.

    C’est la deuxième année consécutive que les citoyens se mobilisent afin d’avoir un système de clés à ce débarcadère. Selon Mme Gélinas, cette façon de faire fonctionne bien, est moins couteuse et permet le contrôle des entrées sur le lac Témiscouata. Elle croit même que la guérite automatisée aurait dû y être installée. 

    Or, le maire lui a expliqué que le système devait être installé sur un terrain municipal. «La Municipalité aurait pu acquérir ce terrain-là […] ou le louer», avance-t-elle. Les élus n’ont pas voulu conserver le même système qu’en 2023 et ils n’ont pas tenté d’acheter ou de louer la descente pour éviter d’engendrer plus de frais.

    Mentionnons que la descente privée a été ouverte seulement le 20 mai pour laisser descendre les plus gros bateaux. Les citoyens sont donc dans l’obligation de mettre leurs bateaux à l’eau à Dégelis ou à Notre-Dame-du-Lac, une quarantaine de kilomètres plus loin. «C’est à Saint-Juste qu’on paie des taxes, c’est à Saint-Juste qu’on veut avoir des services, et ce sont des services minimums», s’est exprimé un résident qui a désiré garder l’anonymat.

    Contacté par Info Dimanche, le propriétaire de la maison où se trouve la descente, Mathieu Fournier, a confirmé qu’il n’avait aucun problème à ce que les plaisanciers l’utilisent, comme le permettaient son grand-père et sa mère avant lui. Il désirait renouveler la même entente que l’an dernier, avec le système de clés.

    Il est d’avis que l’installation de blocs de béton par la Municipalité est trop radicale. Mis au pied du mur par celle-ci, qui l’a informé d’un nouveau règlement en vigueur indiquant que chaque descente privée est de la responsabilité du propriétaire, il a donné son accord pour bloquer l’accès. «Tout le monde à ma place prendrait cette décision-là», croit-il. 

    M. Fournier est toutefois convaincu qu’il existe une meilleure solution. Il aurait été ouvert à la discussion pour louer le terrain et qu’une guérite automatisée soit installée à sa descente. «Mais ce n’est pas moi qui décide», signifie-t-il.

    Après avoir tenté de rejoindre le maire de Saint-Juste-du-Lac à plusieurs reprises, Info Dimanche s’est entretenu avec le maire de Dégelis, Gustave Pelletier, responsable des communications du regroupement des 19 municipalités pour les stations de lavage. 
    «Actuellement la Municipalité veut contrôler les accès aux lacs», c’est pourquoi la descente à proximité du quai a été barrée. 

    M. Pelletier reconnait que la mise à l’eau au débarcadère du camping peut être difficile. «Cette année, on est embryonnaire, c’est sûr qu’il y a des erreurs qui vont être faites […] Les gens doivent être compréhensifs». Il soutient que les municipalités vont s’asseoir à l’automne avec leurs citoyens afin de s’adapter et de voir ce qui peut être amélioré dans le futur. Du côté de Sait-Juste-du-Lac, une rampe pourrait être aménagée au camping pour faciliter la mise à l’eau, moyennant des couts supplémentaires. Des demandes devront aussi être adressées au ministère de l’Environnement.
     

    commentairesCommentaires

    1

    • PR
      Pelletier René
      temps Il y a 1 an
      Les lavoirs à bateaux c’est ok mais les hydravions eux quand faites-vous? 3 lacs et 2 provinces et les état unis
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