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Le statut de Simon Croz enfin rétabli

durée 4 mars 2024 | 13h25
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    Le Pistolois d’adoption,Simon Croz, a officiellement reçu son permis de travail ouvert ce 4 mars après 10 mois à se battre sans relâche. Après la mobilisation #unispoursimon, la récolte de plus de 13 600 signataires sur la pétition en ligne, la médiatisation de sa situation et le travail du député de Rimouski-Neigette - Témiscouata - Les Basques Maxime Blanchette-Joncas, le cinéaste a pu recouvrer l’entièreté de ses droits.

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    Rien que des mots pour Simon Croz

    La nouvelle a été confirmée lors d’un point de presse tenu la salle Édith-Martin du centre culturel de Trois-Pistoles. Hubert, le fils de la conjointe de M. Croz, a ouvert la lettre d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) reçu le matin même. Simon Croz a ensuite brandi fièrement le document sous une salve d’applaudissements de la quinzaine de personnes venue le soutenir.

    «C’est un soulagement! On va pouvoir à nouveau faire des projets, on va pouvoir renflouer un petit peu le compte en banque et je vais surtout pouvoir me rendre utile dans ma communauté, reprendre le travail», souligne le Pistolois qui avait perdu son permis de travail en mai 2023 en plus d’être visé par une mesure d’expulsion.

    Une bonne nouvelle ne vient jamais seule, puisqu’il a aussi partagé qu’il occuperait maintenant le poste de coordonnateur au développement à la Ville de Trois-Pistoles. Un poste qui lui correspond, lui permettra d’oublier les mois passés et de regarder vers l’avant. «Ça me tient à cœur de développer la Ville de Trois-Pistoles, la communauté aux alentours», soutient-il.

    Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, se réjouit d’accueillir Simon Croz au sein des employés de la Ville. Après être passé à travers le processus d’embauche, l’ancien directeur général de Paraloeil s’est distingué, est ressorti du lot. Un de ses premiers mandats sera de travailler sur le projet du PABA, selon M. Guilbert. L’élu indique que l’équipe attendait son arrivée afin d’enclencher la deuxième vitesse dans ce dossier.

    La vie de Simon Croz reprend tranquillement son cours. Avec un cinquième membre de la famille qui pointera le bout de son nez en juin, sa famille peut enfin respirer normalement, sans poids sur les épaules à la suite de cette nouvelle. «Là on va dormir plus tranquille», confie le cinéaste originaire de France. Il remercie tout le monde qui y a contribuer de près ou de loin.

    LA POINTE DE L’ICEBERG

    La mobilisation #unispoursimon a beau être terminée, le travail du député Maxime Blanchette-Joncas continue. Il mentionne que le cas de M. Croz n’est que la pointe de l’iceberg. «Des gens qui ont besoin d’aide dans le labyrinthe administratif qu’est le ministère de l’Immigration, j’en ai pratiquement chaque jour», se désole-t-il. 

    L’élu bloquiste trouve anormal, voire inacceptable, que des citoyens doivent se mettre à nu sur la place publique pour tenter de faire bouger leur dossier d’immigration et d’avoir un dénouement positif. Les personnes comme Simon Croz qui ont l’audace de se dévoiler ne sont pas nombreuses. Plusieurs abandonnent, cessent de se battre par manque d’un filet de sécurité autour d’eux, informe-t-il.

    «La machine du ministère de l’Immigration est dysfonctionnelle, elle est brisée. […] Ce n’est pas facile, et ça laisse des traces, des séquelles à ces gens-là», avance M. Blanchette-Joncas. Simon Croz a souvent critiqué le manque de réactivité, de proactivité, de transparence et d’humanité de l’IRCC. La solution, selon le député bloquiste, serait de n’avoir qu’un seul palier de gouvernement qui gère l’immigration afin d’améliorer la vitesse et l’efficacité du traitement des dossiers. Il confirme qu’il oeuvrera avec ses collègues pour que la gestion des cas d’immigration soit transférée au gouvernement du  Québec pour éviter un dédoublement ministériel et la lourdeur administrative engendrés.

    La prochaine étape pour Simon Croz sera l’obtention de sa résidence permanente. Cette dernière a été jugée conforme en automne dernier. Il attend maintenant qu’elle soit délivrée dans les alentours de septembre 2025, si tout va bien. Par la suite, dans quelques années, il enclenchera les démarches pour devenir un citoyen canadien.

     

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