Le groupe «Le pont de la 20, ça tient pas debout» réclame l’étude géotechnique
Le regroupement bas-laurentien «Le pont de la 20, ça tient pas debout» réclame formellement à la ministre des Transports Geneviève Guilbault que l’étude géotechnique réalisée par son ministère à propos du pont de l’éventuel prolongement de l’autoroute 20 qui enjamberait la rivière des Trois Pistoles soit rendue publique intégralement et sans caviardage.
La semaine dernière, Geneviève Guilbault, la ministre responsable du Bas-Saint-Laurent Maïté Blanchette Vézina de même que la députée Amélie Dionne ont annoncé à nouveau la création de deux comités, d’abord annoncés en mars dernier.
«On nous sert du réchauffé alors qu’une importante étude a déjà été réalisée. Que Mme Guilbault la rende publique sans caviardage. Après ça, la population pourra juger de la pertinence de son comité d'accompagnement et de suivi environnemental», plaide Sébastien Rioux.
En marge du point de presse de Trois-Pistoles, la députée Amélie Dionne a déclaré la semaine dernière qu’il était «important d’écouter la population». Sébastien Rioux souligne que «c’est le temps que les bottines suivent les babines. Ce que la population veut, c’est les études que le gouvernement a en main!». Le groupe «Le pont de la 20, ça tient pas debout» a acheminé le 22 novembre une lettre aux cabinets de ces trois politiciennes afin de réclamer l’étude géotechnique.
LA ROUTE 132
Par la même occasion, le regroupement citoyen demande la sécurisation de la route 132. Le ministre des Finances Eric Girard est également en copie de la lettre puisque cet aspect nécessite de planifier des investissements.
À l’instar de tous les politiciens de la région, «Le pont de la 20, ça tient pas debout» souligne l’urgence de sécuriser la route 132. «Même si la 20 venait à se faire, ça prendra des années. Il faut au plus vite entreprendre la sécurisation de la route 132 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski», signale M. Rioux.
Devant les journalistes la semaine dernière à Trois-Pistoles, Maïté Blanchette Vézina s’est engagée à sécuriser la 132 alors que la ministre des Transports y a opposé une fin de non-recevoir en rencontre privée avec les élus locaux, selon ce qu’a déclaré le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, en entrevue.
Sébastien Rioux est perplexe : «La CAQ improvise. Les ministres font un show de boucane avec deux comités déjà annoncés en mars dernier et ses ministres disent une chose et son contraire sur la sécurisation de la 132! Le gouvernement parle des deux côtés de la bouche, qui doit-on croire? La sécurisation de la 132, c’est ce que tout le monde attend. Ça doit être inscrit au Plan québécois des infrastructures dès le budget de mars prochain».