Fusion au Kamouraska : aucune demande n’a été faite au MAMH
Le projet de regroupement potentiel entre les Municipalités de Saint-Alexandre-de-Kamouraska, Saint-André-de-Kamouraska et Saint-Joseph-de-Kamouraska est sur la glace. Même si les élus s’entendent sur le fait qu’il faut collaborer pour affronter certains défis municipaux, dont le maintien des services et le manque de main-d’œuvre, le désir d’unir les forces sous une seule et unique identité ne semble plus dans les plans à court terme.
La mairesse de Saint-Alexandre-de-Kamouraska, Anita Ouellet-Castonguay, a confirmé cette semaine que les trois municipalités n’ont finalement pas demandé la collaboration et l’expertise du ministère des Affaires municipales du Québec pour les soutenir et les guider dans un processus pouvant mener à un regroupement.
Aucune requête n’a donc été effectuée auprès de Québec pour qu’une étude d’opportunité visant à identifier les avantages et inconvénients de la démarche soit réalisée.
«Initialement, on avait de l’intérêt [à faire faire une étude] pour savoir si un regroupement était une bonne idée ou non», a mentionné Mme Ouellet-Castonguay.
«Mais on n’est pas allé de l’avant […] On a pris cette orientation-là de concert avec nos voisins.»
La possibilité d’un regroupement, et le lancement de certaines démarches préliminaires, avait été discuté au début de l’été. Le projet, dont les balbutiements incluaient même Sainte-Hélène-de-Kamouraska, n’a toutefois pas évolué comme celui des municipalités de l’Ouest du Kamouraska.
En novembre 2022, les élus de La Pocatière, Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Saint-Onésime-d'Ixworth, Rivière-Ouelle, Saint-Pacôme, Saint-Gabriel-Lalemant et Saint-Denis-de-la-Bouteillerie ont demandé officiellement au ministère des Affaires municipales du Québec de mener une étude sur d'éventuels regroupements.
«De notre côté, on n’en est pas là, et c’est correct», a déclaré la mairesse de Saint-Alexandre-de-Kamouraska. «Un projet de regroupement, il faut que ce soit fait de façon positive et que tout le monde y trouve sa part, a-t-elle ajouté. Pour le moment, on va continuer de se regrouper, mais pas comme on pensait le faire au début.»
REGROUPEMENT DE SERVICES
Si la fusion n’est plus sur la table à court terme, ce n’est pas dire que les municipalités cesseront de collaborer intimement, au contraire. Saint-Alexandre-de-Kamouraska, Saint-André et Saint-Joseph travaillent d’ailleurs déjà ensemble au niveau de la sécurité incendie avec le Service incendie KamEst. Une alliance qui a fait ses preuves au cours des dernières années.
Plus récemment, au début novembre, une entente a également été conclue entre Saint-Alexandre et Saint-André pour le déneigement de certaines routes. Les équipes de Saint-Alexandre s’occuperont du 2e rang Est, du chemin de la Pinière et du chemin Mississipi. Au total, 13,6 kilomètres de route seront sous leurs responsabilités dans la municipalité voisine.
Selon Anita Ouellet-Castonguay, il s’agit d’un contrat, signé aux bénéfices des deux parties, évalué à environ 70 000 $. Il est entré en vigueur le 1er novembre et est d’une durée de trois ans.
«C’est une entente signée au bénéfice de tous. C’est le résultat d’un travail d’équipe et tout le monde sort gagnant», a-t-elle souligné, précisant que d’autres projets sont aussi sur la table. Ils seront dévoilés ultérieurement.
Quant à l’idée de la fusion, la mairesse maintient qu’elle devra être évaluée sérieusement plus tôt que tard. Son idée à ce sujet semble limpide. « Chaque fois que nous allons en soumissions, les prix sont exorbitants. Tout le monde va être pris à la gorge et il va falloir trouver des façons de s’en sortir», a-t-elle laissé entendre.
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