Inondations à Témiscouata-sur-le-Lac : une facture de plus de 1 M$
Le débordement du ruisseau Bernard à Témiscouata-sur-le-Lac à deux reprises cet été a engendré une facture d’environ 1,2 M$, estime le maire Denis Blais. La rue de la Plage a été inondée deux fois le 15 juillet et le 11 aout, forçant la Ville à mener des travaux d’urgence afin de sécuriser ce secteur.
La rue touchée par les inondations est située près d’un camping, du Motel Royal et du Pub du Lac, une zone touristique névralgique qui a été paralysée pendant plusieurs semaines.
«Il reste encore du paysagement à faire en raison de l’arrivée précipitée du gel et de la neige […] Nous sommes admissibles à une aide financière du ministère de la Sécurité publique qui représente 75 % de l’enveloppe totale. Ce sont environ 300 000 $ de dépenses imprévues pour la Ville», explique le maire Denis Blais.
Il souligne que d’autres travaux ont dû être mis de côté afin de pouvoir fermer l’année 2023 en équilibre budgétaire. Des expertises ont été menées en amont du dégât d’eau, au bassin de captation et de rétention d’eau afin d’augmenter sa capacité de 5 000 mètres cubes. Cette intervention permettra de palier les possibles inondations printanières.
«Les calculs des ingénieurs et des firmes d’experts se basent sur des données historiques et force est de constater qu’elles ne suffisent plus à la demande. Au cours des prochaines années, d’autres infrastructures comme des ponceaux, des fossés et des enrochements devront être changées», ajoute M. Blais. Il affirme que les changements climatiques représentent de nombreux défis pour les Municipalités, qui doivent s’assurer que les infrastructures soient pérennes.
Le tracé du ruisseau Bernard a été revu et un tuyau de cinq pieds de diamètre a été installé afin d’augmenter la capacité du réseau dans ce secteur de façon conséquente. Plusieurs autres municipalités du Témiscouata ont été touchées par des inondations au cours de l’été, dont Saint-Louis-du-Ha! Ha!, Saint-Honoré-de-Témiscouata, Rivière-Bleue et Saint-Eusèbe.
«Nous devons revoir nos utilisations actuelles et futures. Quand nous allons avoir des ponceaux à faire, il faudra qu’on pense en fonction des changements climatiques et de l’arrivée des extrêmes. Il faut penser du simple au double par rapport à ce qui nous apparaissait suffisant», explique le préfet de la MRC de Témiscouata, Serge Pelletier.
Les dommages les plus conséquents ont été subis à Témiscouata-sur-le-Lac, souligne-t-il. «J’ai l’impression qu’on va vivre de plus en plus des situations de cette nature. Les infrastructures municipales doivent s’adapter et agir en mode plus préventif que correctif. Il faudra faire preuve de vigilance puisque la réalité que nous connaissons depuis les 50 dernières années n’est plus d’actualité», complète M. Pelletier.
Rappelons qu’un premier Grand rendez-vous régional de l’adaptation aux changements climatiques du Bas-Saint-Laurent s’est déroulé le 19 octobre à Saint-Mathieu-de-Rioux. Il servait à jeter les bases d’un espace régional de collaboration, dont la Direction de la santé publique du CISSS du Bas-Saint-Laurent et le Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent seront les chefs d’orchestre.