Danse orientale : une médaille d’or et un prix coup de cœur pour Mireille Banville
La Louperivoise, Mireille Banville, a obtenu deux belles reconnaissances lors d’une compétition provinciale prévue dans le cadre du Festival de danse orientale RAkS de Québec du 19 au 22 octobre organisé par l'Association québécoise de la danse orientale. Dans deux catégories différentes, elle a décroché une médaille d’or et un prix coup de cœur du public.
«C’est vraiment ce que je m’étais fixée comme objectif. Donc je suis très très fière et contente», souligne la danseuse aussi professeure à l’école District Danza. Elle s’est démarquée, pour chaque chorégraphie solo, parmi près d’une dizaine d’autres participantes de calibre professionnel.
Elle souligne la forte compétition qui règne à Québec et Montréal en danse orientale. Les danseurs qui proviennent de ces endroits ont l’opportunité d’être entrainés par des professeurs renommés, ce qui n’est pas son cas.
À Rivière-du-Loup et même dans le Bas-Saint-Laurent, voire l’Est-du-Québec, elle est l’une des seules danseuses orientales. Depuis ses débuts, elle apprend de manière autodidacte et suit des formations sporadiquement à Québec ou Montréal. «Je suis quand même fière parce que de A à Z ça reste mon travail et mes efforts à moi», partage-t-elle.
Mme Banville a créé et peaufiné ses chorégraphies pendant au moins 30 heures chacune, tout ça à travers son emploi à temps plein et son rôle de professeure de danse. Elle a pratiqué et travaillé afin de créer des numéros où les mouvements se diversifient, sont précis et où un seul et unique concept se déploie.
Son premier numéro, celui où elle a été décorée d’or, a été développé en deux fragments, soit un très dynamique, festif et joyeux et l’autre plus lent et senti. «J’ai pu travailler des mouvements vraiment plus en douceur, en force et dans l’émotion dans les parties plus lentes. Dans les parties très dynamiques, plus joyeuses, j’ai pu travailler ma rapidité, des mouvements plus saccadés, et aller chercher un peu plus le public avec la joie de vivre que m’apporte la danse orientale», raconte la danseuse.
Dans sa seconde interprétation qui a conquis le cœur du public, elle a pu montrer sa maitrise de techniques orientales en isolant bien les mouvements sur un fond de percussions.
«Ce qui a pesé dans la balance, ç’a été mon interprétation», souligne la Louperivoise. Les juges ont apprécié les choix de ses mouvements par rapport à la musique choisie dans son premier numéro. «J’ai vraiment une bonne oreille musicale, donc je suis allée travailler mes chansons selon la musicalité. Mes mouvements ont été adaptés selon mon intention», spécifie-t-elle. Son costume a aussi été un point fort, lui qui alliait bien son concept à sa chorégraphie.
AMÉLIORATION CONSTANTE
Ce que Mireille Banville aime des compétitions, c’est de repartir avec des commentaires détaillés des juges. Ainsi, elle connait ses points forts, les mouvements maitrisés et ceux à améliorer. Ils donnent aussi des conseils tels que de diversifier les types de mouvements.
En tant que danseuse qui s’entraine seule, ces commentaires constructifs lui permettent d’avoir un regard extérieur sur sa pratique pour progresser davantage.
Elle en profite aussi pour échanger avec d’autres danseuses aussi passionnées qu’elle lors de la compétition. «Ça donne plein d’idées, ça inspire, ça motive», confie-t-elle.
Dans le futur, Mireille Banville souhaite que plus de femmes de la région essaie la danse orientale afin de la promouvoir davantage. «Tu apprends à avoir confiance en toi, à apprécier ton corps, à travailler ton corps de femme. Il y a beaucoup à aller chercher au-delà de la danse en soi», soutient-elle.