Un météorologue amateur témoin d’un front froid à Pohénégamook
Pierre Roy, météorologue amateur de Pohénégamook, a capturé une séquence d’approche d’un front froid au-dessus du lac le 28 octobre en après-midi. Phénomène assez courant aux quatre saisons, il est cependant plus rare d’arriver à l’observer de manière aussi définie.
Simon Legault, météorologue à Environnement Canada, a confirmé le passage d’un front froid à travers le Québec de samedi à dimanche. Les stations météo ont d’ailleurs pu percevoir assez nettement sa traversée, puisqu’il était bien net et marqué. Cette masse d’air froid qui a pris place définit doucement un changement de température vers la saison hivernale.
«C’est la rencontre entre la limite entre les masses d’air chaud et froid. Ce sont des zones qui ne se mélangent pas facilement et éventuellement quand une arrive à se déplacer, ça va pousser sur l’autre. Donc ça force la montée de l’air chaud qui va générer des nuages et de la précipitation», explique le spécialiste.
Quand un front froid arrive, c’est souvent en coup de vent. Mais, il ne passe pas inaperçu. Le beau temps, préalablement là, fait tout à coup place à une averse soudaine et passagère. Les belles conditions météorologiques d’avant reviennent comme si de rien était, mais avec une température plus frisquette.
Les observateurs peuvent regarder le front froid par le changement de nuages qui passent de blanc à un gris foncé. Une ligne peut être perçue, marquant la limite entre les masses d’air. Un rideau de pluie est aussi visible.
M. Roy a eu la chance de prendre des images du phénomène. Il se promène quotidiennement, toujours une caméra à la main, au cas où il entrerait en contact avec un évènement météorologique hors de l’ordinaire. «C’est vraiment formidable ce que j’ai pris là», se réjouit-il.
«C’est vrai que sur un lac avec une vue dégagée, on voit vraiment bien le phénomène se déplacer soit vers nous ou perpendiculairement, donc ça peut vraiment être impressionnant parfois», a souligné M. Legault.
Il a aussi indiqué que ce front froid long d’une centaine de kilomètres et qui a balayé le Québec en quelques heures a eu une incidence sur la tombée de la neige ce lundi 30 octobre. Le mercure a dégringolé de samedi à dimanche. Si le phénomène n’avait pas chassé l’air plus chaud, les flocons n’auraient jamais touché terre, laissant place à la pluie.