La Ferme Saybel classée meilleur élevage de chevaux miniatures 2023
Au terme des Futurités 2023 à Sorel-Tracy en septembre, la Ferme Saybel de L’Isle-Verte a raflé les cinq premières places dans cinq catégories différentes avec ses chevaux miniatures. Ces excellents résultats ont valu aux propriétaires Daniel Saindon et Sylvaine Lebel le titre de meilleur élevage de l’année dans la province, décerné par Cheval Québec.
Après avoir enchainé les expositions agricoles à Saint-Hyacinthe et Trois-Rivières, notamment, le couple de passionnés se réjouit des positions obtenues par leurs «minis». Une de leurs juments, Abby, s’est classée première dans sa catégorie pour une deuxième année consécutive, avec seulement quelques points d’écart comparativement à 2022. «C’est signe que l’animal a une bonne conformation», soutient M. Saindon, d’autant plus que le juge n’était pas le même que l’année dernière.
La Ferme Saybel a reçu les éloges parmi cinq ou six autres élevages présents lors de la compétition. Plus de 5 de leurs bêtes ont été décorées parmi 28 autres chevaux issus d’autres éleveurs reconnus du Québec. C’est la première fois que le couple décroche ce titre. «On s’est démarqué de tous les autres», partage Daniel Saindon, tout sourire.
Depuis trois ans, les chevaux miniatures du couple de L’Isle-Verte se classent bien aux Futurités. Les éleveurs se sentent privilégiés de ressortir du lot avec une telle reconnaissance. «Ça fait plusieurs années qu’on travaille sur notre élevage, qu’on compétitionne. D’année en année, on essaie de s’améliorer», partage Mme Lebel.
Les éleveurs ont commencé les compétitions avec leurs «minis» il y a 20 ans. À leurs débuts ils étaient «pas mal plus souvent à la queue qu’à la tête» des classements, se rappellent-ils. Au fil des ans, ils ont vécu plusieurs remises en question, mais n’ont jamais abandonné et ont continué de travailler d’arrache-pied sur la génétique et l’alimentation de leur élevage.
UNE VISIBILITÉ INTERNATIONALE
Les 7 et 8 octobre, un couple venu de France a visité Daniel Saindon et Sylvaine Lebel. Éleveurs de chevaux miniatures à Vichy près de Dijon en France, Camille Bornier et Laurent Jamet de Sherrydam’s Miniature ont passé une semaine en vacances au Québec. En allant voir des amis, aussi éleveurs, ils en ont profité pour donner une conférence sur l’Equicoaching et rencontrer les propriétaires de la Ferme Saybel.
«C’était vraiment plaisant de jaser avec eux», a commenté M. Saindon. Ensemble, les quatre éleveurs n’ont parlé que de chevaux tout au long de leur rencontre. Ils ont notamment comparé les associations, les critères pour juger les bêtes, la manière de les présenter lors d’expositions, le dressage.
Les principales différences relevées avec la France par les Isle-Vertois sont le climat ainsi que l’approche des chevaux. En raison de températures plus clémentes, les animaux de France peuvent brouter à l’année, à l’exception d’une ou deux fois lors de gels, ce qui leur apporte une meilleure alimentation. Ils n’ont pas besoin de gros bâtiments, seulement d’une structure à trois murs et de couvertures pour les protéger des intempéries.
Les jeunes bêtes sont apprivoisées en France, mais le travail avec eux ne débute qu’environ vers trois ans tandis qu’au Québec, le dressage commence dès leur jeune âge.
Les éleveurs français en visite ont aussi développé une technique de développement de soi par l’accompagnement assisté avec le cheval, la ReflEquus. Certainement, la Ferme Saybel s’inspirera de ses visiteurs et tentera de mettre certaines découvertes en application.
Déjà la visite de leurs confrères français se
fait sentir. Ils reçoivent plusieurs demandes d’amitié sur les réseaux sociaux d’éleveurs de France. Le couple espère pouvoir réitérer cette belle expérience vécue avec d’autres visiteurs en temps venu.