Un pan de sa terre transformé en jardin communautaire
Le Dégelisien, Patrick Nolet, a acquis une terre agricole il y a six ans. En regardant l’herbe s’onduler sous le vent, il se désolait que son champ ne serve qu’à produire du foin. Une idée derrière la tête, il a commencé à effectuer du bouche-à-oreille pour rassembler des citoyens intéressés à participer à un jardin communautaire.
Rapidement, il a su rassembler une vingtaine de personnes et créer Les maraichers de la Madawaska. Ainsi, depuis deux ans, il met une partie de sa terre agricole à la disposition de résidents de sa ville, désireux de redonner aux autres en leur permettant de s’autoalimenter.
Chaque participant a accès à un jardin de 40 x 40 dont il peut s’occuper comme il le souhaite. Au total, le jardin collectif qui grandit toutes les années fait 400 x 400. M. Nolet indique que ce nombre pourrait s’élever pour atteindre jusqu’à 13 hectares.
«Il faut réapprendre à travailler en communauté», souligne-t-il. Le terrain appartient un peu à tout le monde, indique-t-il. Ainsi, lorsqu’il n’est pas là, d’autres jardiniers peuvent prendre le relais et s’en occuper. Il s’agit donc d’un constant travail d’équipe.
UNE SAISON ABONDANTE
Malgré une saison riche en eau qui a causé nombreux désagréments dans le Témiscouata, le jardin collectif n’en a pas souffert. Au contraire, la terre a produit abondamment, même si la présence d’insectes s’est un peu fait sentir.
Pour leur première saison avec une présence au Marché gourmand de Dégelis, puis une apparition à la Fête de la famille aux Lots-Renversés, Les maraichers de la Madawaska ont très bien fait. Ils ont pu couvrir les couts de production de 2023 et de 2024.
Patrick Nolet se réjouit d’avoir atteint et même surpassé son objectif de saison qui s’étend de mai à la fin septembre. Cette réussite permettra au groupe de continuer ses activités et même d’assurer le développement de projets afin d’offrir une meilleure expérience aux participants.
L’année prochaine sera mis en place un caveau communautaire afin de mieux conserver les aliments qui ont une longue période de vie tels que les pommes de terre et les navets entre autres. Il gardera aussi les stocks au frais en attendant de les vendre. Un magasin libre-service sera aussi accessible dès l’an prochain. De plus, une serre de 30 x 70 sera installée afin d’y faire pousser des plants de tomates.
Dans un futur plus éloigné, l’initiateur du jardin collectif désire créer une serre souterraine.
Il souhaite qu’éventuellement plus de personnes adhèrent aux Maraichers de la Madawaska et s’autosuffisent en raison du cout de la vie toujours plus cher.