Les propriétaires de lots boisés au cœur de la connectivité écologique au Bas-Saint-Laurent
Avec l’arrivée de la saison estivale, l’équipe d’Horizon-Nature BSL se prépare pour une troisième année de travail sur le terrain, à la rencontre de propriétaires de lots boisés près de l’autoroute 85, dans le secteur des MRC de Rivière-du-Loup et du Témiscouata.
Les territoires de ces deux MRC se trouvent au centre d’un projet de réseau de corridors écologiques que coordonne Horizon-Nature BSL, un organisme dédié à la conservation des milieux naturels en terre privée. Ce projet vise à connecter 30 noyaux de conservation présents en terres publiques (parc national du Lac-Témiscouata, réserve faunique Duchénier, ravages de cerfs de Virginie, écosystèmes forestiers exceptionnels, refuges biologiques, etc) via la conservation des corridors fauniques forestiers permettant la dispersion des animaux. Maintenir des écosystèmes forestiers connectés favorise une plus grande résilience de ceux-ci face aux perturbations occasionnées par les changements climatiques et contribue au maintien des habitats de qualités pour la biodiversité régionale.
Depuis 2021, l’équipe d’Horizon-Nature BSL concentre ses actions de conservation volontaire sur le territoire des municipalités traversées par la nouvelle autoroute 85, entre Saint-Antonin et Saint-Louis-du-Ha! Ha! À cet endroit, 31 passages fauniques ont été construits par le ministère des Transports et de la Mobilité durable. Malgré la fragmentation du territoire causée par la nouvelle construction, ces passages fauniques atténuent l’effet de barrière que crée la nouvelle chaussée, permettant aux animaux de toutes tailles de traverser l’autoroute sécuritairement et ainsi de réduire les risques de collisions entre les automobilistes et la faune.
À l’aube de la 3e saison de rencontre de propriétaires, Horizon-Nature BSL dresse un portrait positif des entretiens au sujet du projet. Selon Ariane Breault, la chargée de projet, «le projet obtient une belle acceptabilité sociale auprès des propriétaires et producteurs forestiers du secteur et bon nombre d’entre eux se sont engagés à appliquer dans leur boisé une série de recommandations favorisant la biodiversité».
Le suivi de ces passages fauniques est assuré par une équipe de chercheurs mandatée par le ministère des Transports et de la Mobilité durable. Ils recueilleront des données issues de caméras posées à l’embouchure des passages fauniques afin de documenter l’utilisation de ces structures par la faune.
«Ce qui est particulier dans ce projet, c’est la densité de passages fauniques construits sous les 40 km qui séparent Saint-Antonin de Saint-Louis-du-Ha! Ha! Il s’agit d’un réel laboratoire à ciel ouvert, qui permettra, nous l’espérons, d’améliorer nos connaissances en écologie routière au Québec», conclut Ariane Breault.
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