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Avenir de la traverse : la STQ effectuera des études complémentaires

durée 21 juin 2023 | 16h11
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Il faudra vraisemblablement patienter encore plusieurs mois avant d'avoir une idée plus claire de l'avenir de la traverse maritime entre le Bas-Saint-Laurent et Charlevoix, y compris le navire utilisé et le port d’attache choisi. La Société des traversiers du Québec a récemment été mandaté par le gouvernement du Québec pour «effectuer des études complémentaires en lien avec le projet de lien fluvial». 

    La vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, en a fait l'annonce par communiqué de presse ce mercredi 21 juin, en compagnie de la députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne.

    Elles ont du même coup précisé que «la décision finale concernant l’emplacement du site de la traverse du côté sud sera connue plus tard cette année, lorsque le dossier d’opportunité ainsi que les études complémentaires seront présentés au gouvernement du Québec.»

    Considérant l’importance du dossier, notamment en matière de développement économique et touristique, la STQ entamera donc, en parallèle de l’étude d’opportunité actuelle, des analyses complémentaires. Ces dernières porteront principalement «sur les enjeux de dragages et sur la possibilité qu’un autre navire que l’un déjà membre de la flotte de la STQ soit affecté à cette traverse, a-t-on indiqué. 

    «Compte tenu de l’importance de ce dossier pour la région, nous avons le devoir d’explorer toutes les avenues possibles. Les études complémentaires demandées nous permettront de prendre une décision éclairée en temps et lieu. J’en profite également pour souligner le travail énergique et porteur de ma collègue, Amélie Dionne, avec qui je suis en communication constante sur cet important projet», a déclaré Geneviève Guilbault, vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable.

    «À titre de députée, je dois m’assurer de l’avenir prospère de ma circonscription et du développement économique de la région. Je m’étais engagée à analyser toutes les avenues possibles et je tiens ma promesse. Certaines options se doivent d’être évaluées, et c’est ce qui sera fait avant toute prise de décision», a complété la députée Amélie Dionne. 

    L'étude d’opportunité visant à déterminer la meilleure configuration possible pour assurer la pérennité de la traverse avait été lancée en 2021. Elle était liée directement aux contraintes environnementales, techniques et opérationnelles liées au port de Rivière-du-Loup, notamment en lien avec l’ensablement rapide et récurrent du secteur. 

    Aujourd'hui, la nouvelle présidente-directrice générale de la STQ, Greta Bédard, assure que la démarche demeure «neutre et rigoureuse» et qu'elle permettra de «prendre la meilleure décision possible».

    «UNE APPROCHE SAGE ET COHÉRENTE»

    En fin de journée, la Ville de Rivière-du-Loup a dit «accueillir favorablement» la décision du gouvernement du Québec de procéder à de plus amples analyses dans le dossier «très sensible» de la traverse. Elle y voit une indication que la population de Rivière-du-Loup, les élus régionaux et la communauté d’affaires ont été entendus.

    Le maire Mario Bastille a souligné, également par voie de communiqué, qu’il fallait prendre le temps d’étudier toutes les options, y compris le choix du Saaremaa I comme navire de relève pour le N.M. Trans-Saint-Laurent. Un choix critiqué depuis le début par la Ville et les experts du monde maritime consultés, a-t-il rappelé.

    «Plutôt que de nous imposer un bateau qui n’a pas été conçu pour Rivière-du-Loup, Québec se donne maintenant la possibilité de revoir ce choix; je trouve cette approche sage et cohérente», s’est réjoui le maire, Mario Bastille, précisant avoir confiance dans le jugement des gens impliqués à la STQ et à Québec. «Le gros bon sens doit primer», a-t-il dit. 

    Le maire estime du même souffle que les analyses supplémentaires commandées par le gouvernement du Québec à la STQ devraient également prendre en compte les solutions qui existent quant au dragage d’entretien autour des installations portuaires. «Des solutions innovantes ont été proposées à la STQ pour optimiser le dragage, qui demeure un enjeu majeur pour de nombreux ports du côté Sud du Saint-Laurent. Québec doit les considérer et les soutenir», a-t-il soutenu. 

    De son côté, la mairesse de Cacouna, Suzanne Rhéaume n’a pas caché une certaine déception de voir la décision être retardée au-delà de la saison estivale. Cela dit, elle comprend et voit d’un bon œil la nécessité d’analyser tous les éléments. Aucune question ne doit demeurer en suspens. «C’est un sujet très, très sensible qui touche deux municipalités d’une même MRC, alors ce n’est pas toujours évident», a-t-elle rappelé. 

    Les élus de Cacouna demeurent convaincus que leur municipalité est le meilleur endroit pour la pérennité traverse et ils espèrent que les nouvelles études vont inclure les avantages du port, soit qu'il se situe en eaux profondes et ce ne nécessite pas de dragage, ce qui permettrait d'offrir le service à l’année. 

    «Je comprends qu’il y a beaucoup de pression du milieu touristique à Rivière-u-Loup. Je comprends aussi qu’il y a une résistance au changement. Mais une traverse à l’année, je vois vraiment une opportunité très intéressante pour le tourisme», a-t-elle dit. 

     

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