Déjà une 2e année de collaborations et de réalisations pour le Créneau Acéricole
Malgré une année plutôt difficile pour les producteurs de sirop d’érable, des projets ambitieux et innovants sont en mouvement par les partenaires du Créneau d’excellence Acéricole, une initiative née au Témiscouata. L’organisation a d’ailleurs dressé un bilan positif lors de sa deuxième assemblée générale annuelle tenue le 2 juin dernier à l’Hôtel Lévesque de Rivière-du-Loup.
Au cours de cette journée, certains acteurs clés de l’industrie ont pu se présenter, mais aussi mettre à l’avant plan les projets structurants développés pour la filière acéricole. L’ensemble des intervenants, notamment les producteurs, transformateurs, équipementiers, maisons d’enseignement, centre de recherche et conseillers au développement économique étaient présents.
Au cœur d’un domaine en pleine effervescence, et devant plusieurs défis qui les guettent, comme les changements climatiques et leurs impacts sur la récolte d’eau d’érable, les intervenants et acteurs du milieu ont fait preuve, dans la dernière année, d’un dynamisme honorable et d’une volonté évidente de travailler ensemble pour le bien commun. «On comprend que nous sommes plus forts ensemble. On se rassemble, et en famille, on va s’écouter et s’entraider dans les bons et moins bons moments. L‘effort de groupe, ça fait vraiment du bien», souligne la directrice générale, Marie-Myriam Dumais Synnott.
C’est en novembre 2020 que le Créneau d’excellence Acéricole a vu le jour, né d’une volonté d’effectuer un maillage et une concertation entre les nombreux intervenants du milieu.
L’organisation n’a aucune connotation politique et ne fait pas de bénéfices des projets réalisés. L’objectif est de travailler au développement de l’industrie, stimuler l’innovation, contribuer à réfléchir (et trouver des solutions) aux enjeux présents et de faire rayonner l’érable, entre autres.
Quelque part, l’idée est novatrice, puisqu’il n’est maintenant pas rare que des producteurs, parfois même concurrents, travaillent main dans la main pour le bien d’un projet (et de leur industrie), aux côtés d’équipementiers et de transformateurs.
«Le Créneau, c’est un outil, tant au niveau de l‘information à transmettre sur le milieu, que pour développer des projets ou cogiter ensemble sur des idées possibles […] On est là comme un point central, un acteur neutre, pour rassembler l’industrie, créer des collaborations et adresser certaines problématiques», indique Mme Dumais Synnott.
«La dernière année n’a pas été super [pour la production], les gens sont déçus, mais on ne constate pas de ralentissement du côté du Créneau. Les gens ont envie de se perfectionner et d’avancer. Beaucoup d’efforts sont mis au niveau de la promotion et de l’intégration de l’érable un peu partout. À ce niveau, c’est très positif.»
Des collaborations développées, 40 initiatives porteuses sont en mouvement – 13 sont même réalisées – depuis la création de l’organisation, et ce, grâce à la collaboration de plus de 100 membres et de divers partenaires. Concrètement, l’organisme contribue au rayonnement de 178 entreprises et organisations qui comme nous, ont à cœur le développement de l’industrie acéricole.
Le développement de l’appellation ACERUM, la création d’un centre de récupération des tubulures acéricoles au Bas-Saint-Laurent et l’idéation d’une usine pour la valorisation de l’eau d’osmose sont, par exemple, au centre de certains projets en cours. Depuis sa création, le Créneau Acéricole a permis d’injecter 2 549 201 $ dans l’industrie acéricole.
Le Créneau Acéricole touche principalement les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, de Chaudière-Appalaches et de l’Estrie, mais il jouit d’un caractère provincial. Les projets concrétisés ont d’ailleurs un rayonnement à travers la province, signe que les avancées dans le milieu acéricole sont attendues et encouragées.