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Des employés de soutien «surchargés, épuisés et victimes de violence» dans les écoles, dénoncent les syndicats 

durée 30 mai 2023 | 06h02
  • Info Dimanche
    Par Info Dimanche

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    Au mois de janvier dernier, les employés de soutien des centres de services scolaires de l’Est-du-Québec, dont ceux de Kamouraska-Rivière-du-Loup et du Fleuve-et-des-Lacs, ont répondu à un sondage du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). L’exercice, qui portait sur leur réalité des six derniers mois, a donné des résultats qualifiés d’alarmants, par les syndicats locaux. 

    «Le personnel de soutien scolaire [des] quatre centres de services est épuisé, surchargé et victime de violence. Pas étonnant qu’une bonne partie d’entre eux pensent à quitter en grand nombre ! Clairement, les «solutions» patronales unilatérales des dernières années n’ont pas réussi à faciliter leur travail», déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN, principal regroupement syndical du personnel de soutien au Québec.   

    CSS de Kamouraska-Rivière-du-Loup

    Selon les résultats obtenus, la situation n’est pas reluisante au Centre de services scolaires Kamouraska-Rivière-du-Loup.

    Concrètement, 63 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ; 40 % disent avoir subi de la violence psychologique de la part d’élèves ; 35 % disent avoir subi de la violence physique de la part d’élèves ; 41 % ont envisagé de quitter leur emploi ; 61 % font du temps supplémentaire pour réaliser l’ensemble de leurs tâches et 62 % doivent travailler pendant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches. 

    La FEESP-CSN indique par ailleurs que les ratios d’enfants par éducatrice au service de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire et des enfants ayant des besoins particuliers. 

    «Le sondage nous confirme que la situation se détériore pour le personnel de soutien. 34 % de nos membres ont rempli le sondage, ils veulent être entendus. Et ils nous témoignent qu’ils méritent mieux, avec tout le cœur qu’ils mettent à la tâche», souligne Geneviève Plourde, présidente du Syndicat du soutien scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup.

    CSS du Fleuve-et-des-Lacs

    Au Centre de services scolaires du Fleuve-et-des-Lacs, certains résultats inquiètent particulièrement le syndicat.

    Selon les répondants, 58 % d’entre eux jugent que leur travail est épuisant émotionnellement ; 39 % disent avoir subi de la violence psychologique de la part d’élèves ; 20 % disent avoir subi de la violence physique de la part d’élèves ; 38 % ont envisagé de quitter leur emploi ; 67 % font du temps supplémentaire pour réaliser l’ensemble de leurs tâches et 60 % doivent travailler pendant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches. 

    Près de 50 % des salariés ayant moins de 10 ans de service ont également pensé quitter leur emploi. 

    «31 % de nos membres nous disent que leur quotidien est difficile et qu’ils regardent ailleurs. Qu’attendent nos dirigeants, dans ce contexte généralisé de rareté de main-d'œuvre? Les lunettes roses doivent tomber», mentionne Valérie-Sandra Lavoie, présidente du Syndicat du soutien scolaire du Fleuve-et-des-Lacs.

    «Mauvaises nouvelles pour la région»

    Pour Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent – CSN, ces résultats sont vraiment alarmants. «Il faut le dire, la bonne marche d’une école ça passe entre autres par le personnel de soutien, vous n’imaginez pas à quel point! Violence, surcharge et manque de reconnaissance des travailleuses et des travailleurs, ce sont les ingrédients parfaits pour vouloir quitter son emploi. Nous avons besoin d’elles et d’eux, encore plus en région, alors que la rareté de main-d’œuvre frappe de plein fouet. Le gouvernement doit impérativement écouter le personnel de soutien pour trouver des solutions gagnantes pour le réseau», conclut Mme Bélanger.

    Pour Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN, la stratégie des ''plasters'' doit être reléguée aux oubliettes. «Nous sommes présentement en négociation pour le renouvellement de nos conventions collectives. C’est l’occasion pour le gouvernement et nos patrons d’entendre la cloche sonner. Et ce n’est pas la cloche de la récréation, c’est la cloche pour négocier afin d’améliorer concrètement les conditions de travail», termine-t-il.

     

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