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Éric-André Paquin, le gars des vues

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durée 15 mai 2023 | 06h57
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Le nom d’un citoyen de Notre-Dame-des-Neiges figurera au générique de la superproduction américaine «Transformers : le réveil des bêtes», dont la sortie en salle est prévue au début du mois de juin. Éric-André Paquin a travaillé pendant des mois sur le plateau de tournage comme technicien d’effets spéciaux mécaniques pour MFX Productions.

    «Ce que j’aime, c’est faire partie de l’équipe. Chaque film que je fais, c’est comme si j’allais chercher un diplôme de Harvard. Tous les gars avec qui je travaille, ils sont fiers», lance Éric-André Paquin.

    Ce technicien d’effets spéciaux compte plus d’une trentaine d’années d’expérience sur les plateaux de tournage, principalement à Montréal. «C’est moi, le gars des vues», plaisante-t-il. Les producteurs ont besoin qu’une voiture soit projetée pour l’une des scènes ? Les techniciens d’effets spéciaux mécaniques s’attèlent à la tâche.

    Un canon à azote, qu’ils conçoivent eux-mêmes, permet de projeter le véhicule sur une bonne distance, en studio. «Quand on envoie la sauce, ça part et ça fait 2000 pieds… Une vraie voiture! On fait des tests de pression […] On travaille pendant un mois sur une prise, juste pour la répétition. On travaille fort pour arriver à ça», explique Éric-André Paquin.

    Une prise de cinq secondes peut parfois demander trois mois de travail avant le tournage, comme dans le film Transformers, où un capotage d’autobus a demandé beaucoup de préparation en amont. Explosions, impacts, accidents, feu, tous les effets y passent. Il possède ses permis de pyrotechnicien. Parfois, les effets spéciaux sont un peu moins spectaculaires, mais ils rendent les prises plus vivantes.

    Une voiture modifiée quitte un garage. «Qu’est-ce que je peux faire là-dessus ? J’ai utilisé de la terre à foulon. C’est super volatile. J’en mets un peu par terre, quand la voiture part, ça fait un nuage de poussière.»

    Les feux de camp sont créés par des barres à feu à intensité réglable conçues par la production. «Ça ne fait pas de fumée, donc ça n’incommode pas les acteurs», résume le technicien d’effets spéciaux.

    LA PIQURE DU CINÉMA

    Éric-André Paquin est tombé dans le cinéma comme Obélix dans la potion magique. «J’ai toujours aimé les films. Mon rêve, quand j’étais jeune, c’était de faire les James Bond […] Si j’en fais un, je vais pouvoir prendre ma retraite. C’est un rêve d’enfance. J’aime beaucoup la science-fiction aussi. Quand j’étais jeune, j’écoutais beaucoup la télé», raconte-t-il. Cosmos 1999 a marqué sa jeunesse, dans les années 1970.

    Lorsque la superproduction High Lander, avec l’acteur Christophe Lambert, s’est pointée à Montréal il y a une trentaine d’années, il était hors de question qu’il laisse passer cette opportunité. 

    «Je voulais être sur ce show-là. Je n’avais aucune expérience et je ne savais pas comment ça fonctionnait. J’étais jeune. Je suis allée proposer une centaine de figurants à la production en échange d’un travail», se souvient Éric-André Paquin. Il s’est servi de l’émission Fax 57 à Musiqueplus pour recruter des figurants. Il en a finalement trouvé 300, avec l’aide d’un ami. Il a été engagé comme assistant de production. 

    «C’est là que j’ai vu des gars d’effets spéciaux travailler pour la première fois. Je me suis dit que c’est ça que je voulais faire. Je n’en revenais pas.»

    Il a commencé dans le milieu du cinéma en tant que commis d’atelier afin de préparer les commandes et de remplir les camions de l’équipement nécessaire aux effets spéciaux. «C’est de l’équipement qui n’existe pas, ce sont les gars qui inventent ça. Une barre à feu, si tu veux en acheter une, ils ne t’en vendront pas. C’est de la machinerie.»

    Au fil des années, il a appris à travailler le métal, à souder et à construire des machines hydrauliques. «En fait, c’est une job de mécanicien quand tu y penses», résume le technicien d’effets spéciaux.

    Pour lui, chaque film est comme une expédition en montagne. Les heures de travail sont longues, et les nuits, plutôt courtes. Travailler dans le milieu du cinéma, sa passion, en vaut la chandelle. Éric-André Paquin a même travaillé avec l’une de ses idoles, Pierce Brosnan, l’un des acteurs des James Bond, pour le film «Grey Owl», à la fin des années 1990. Plus récemment, il a fait les effets spéciaux du film «Moonfall», avec Halle Berry.

    Il n’a qu’un conseil pour les jeunes qui hésitent à se lancer à la poursuite de leurs rêves. «Prends une chance. Si la porte est trop grande pour toi, essaie-la pareil. On ne sait jamais.»

     

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