De la terre de chantier déchargée dans une zone agricole à Cacouna
Les citoyens de Cacouna ont vu récemment une zone agricole située sur la rue de l’Église être recouverte de terre de remplissage provenant du chantier du Complexe santé Rivière-du-Loup, au cours de la semaine dernière. La Municipalité de Cacouna a acheminé une plainte à la Commission de protection du territoire agricole du Québec afin de dénoncer ce remblai effectué sur un lot agricole.
Si le va-et-vient des camions de transport de terre en direction de ce terrain situé près de l’autoroute 20 a cessé la semaine dernière, les démarches auprès des autorités environnementales ont, quant à elles, bel et bien commencé.
Selon les constatations de l’inspectrice en bâtiment et environnement de Cacouna, Chloé Dumais, ce remblai se faisait en contravention de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles.
La mairesse de Cacouna, Suzanne Rhéaume, affirme qu’«aucun permis n’a été émis par la Municipalité pour effectuer ces travaux et aucune démarche en vue d’une exclusion agricole n’a été amorcée pour cette propriété. Un changement de zonage ne peut s’effectuer en zone agricole. Il faudrait qu’une exclusion agricole vienne soustraire le lot de la zone agricole pour envisager la possibilité d’y autoriser d’autres usages.»
Des démarches ont aussi été entreprises par la Municipalité de Cacouna auprès du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
Le propriétaire du terrain agricole, Alain Michaud, affirme avoir en main des documents du sous-contractant Action Progex et de Groupe Medway certifiant que la terre qu’il a reçue en provenance du chantier d’envergure à Rivière-du-Loup n’était pas contaminée.
«J’ai suivi les demandes de mon agronome qui m’a confirmé la quantité de terre qu’on peut recevoir. On sait ce qu’on fait, je suis légal», se défend-il.
L’homme d’affaires explique que la terre de remplissage lui permettra d’aménager un stationnement pour ses véhicules de transport de gazon. Il précise que la terre agricole ayant été remblayée n’était pas cultivable.