X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

Courir pour une cause, courir pour la vie

durée 4 mai 2023 | 06h59
  • François Drouin
    Par François Drouin

    Directeur de l'information, journaliste

    Le directeur du Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup, Éric Bérubé, va joindre l’utile, dans le sens le plus noble du terme, à l’agréable, si tant est que courir 500 kilomètres entre Laval et Rivière-du-Loup puisse vraiment l’être, agréable.

    Cette course s’échelonnera sur sept jours. L’un des buts de M. Bérubé et ses trois acolytes, il ne sera pas seul à courir, est de faire connaitre la cause du don d’organes et de tissus portée par la Mission du Dr Marsolais qui parraine la course. Chemin faisant, ils amasseront des fonds pour l’organisme et leur arrivée en sol louperivois ouvrira le Congrès de l’Association des chefs en Sécurité incendie du Québec (AGSICQ) qui se tiendra à Rivière-du-Loup du 20 au 23 mai prochains.

    COURSE ET DON D’ORGANE

    L’AGSICQ est associée depuis de nombreuses années avec le Dr Marsolais. «L’an dernier le congrès était à Laval. Je cherchais à créer une activité précongrès qui créerait un lien entre les deux congrès, mais aussi et surtout, avec le don d’organes. J’ai pensé à la course et trois autres personnes ont levé la main», raconte-t-il.

    L’idée est de créer une «chaine de vie». Comment ? En s’arrêtant dans différentes casernes incendie le long du parours et en amassant des fonds au profit de l’organisme. L’initiative se veut un projet pilote. Déjà, des partenaires financiers se sont joints à l’aventure, notamment Desjardins et IGA Extra de Rivière-du-Loup.

    Le directeur du SSIRDL courra en compagnie de trois autres membres de l'AGSICQ, Samuel Lacroix, 35 ans, pompier au Service incendie de Laurier-Station, Jean-Yves Dionne, 43 ans, pompier au Service incendie de Gatineau, et Stéphane Goyette, 46 ans, chef aux opérations au Service incendie de Montréal. Le cap de la cinquantaine franchi, à 53 ans, Éric Bérubé, est le doyen du groupe.

    COURIR

    Éric Bérubé s'est mis à la course il y a 13 ans, non pas pour fuir le stress qu'il vivait au travail et dans sa vie personnelle, mais pour mieux l'affronter. «Un jour, les muscles de mon dos me faisaient tellement mal que je n’arrivais même plus à supporter le poids de mon bras gauche et j'ai dû porter une attelle. Ma physiothérapeute m'a expliqué que tant que je ne règlerais pas le stress, les traitements ne suffiraient pas. Elle m'a proposé d'aller au gym, de courir... La course c'était parfait pour moi, ce n’était pas compliqué, je n'avais besoin que d'une paire de souliers de course.»

    Si la vie était un film, Éric Bérubé aurait avalé des kilomètres comme un routier dans l'Ouest américain, sans jamais regarder en arrière. La réalité est toute autre. «Ma conjointe devait se rendre au Walmart, je me suis dit que ça serait mon point de départ pour courir jusqu'à la maison (située dans le quartier Saint-Ludger). J'ai fait du sport, j'ai déjà joué au hockey, ç'allait être facile. Sauf que je ne me suis même pas rendu au centre commercial», raconte en riant le directeur du SSIRDL.

    D'une première course d'un kilomètre, Éric Bérubé en a couru d’autres, étirant sans cesse la distance, pour finalement courir un premier dix kilomètres. Ambitieux, il n'allait pas se reposer sur ses lauriers. D'une course à l'autre, il s'est retrouvé à courir un demi-marathon, puis un marathon et finalement, il participera à son premier ultratrail de 125 km cet été.

    Pourquoi courir ? «Parce que ça allège mon esprit, ça me calme. Je l'ai rapidement compris. Et puis, au-delà de la douleur physique, les effets sur l'esprit sont tellement positifs. Ça me permet de voir certaines choses sous un autre angle. Ce que je voyais comme une montagne insurmontable m'apparait comme une petite butte. Du moins, elle ne m'apparait plus insurmontable. Ça me permet aussi de décrocher mentalement et de trouver un équilibre.»

    NOTRE-DAME-DU-PORTAGE

    Les quatre coureurs s’élanceront pour un dernier tronçon le samedi 20 mai à 7 h 30 à partir de l’église de Notre-Dame-du-Portage. La population est invitée à se joindre à eux pour courir ou simplement pour les encourager. L’arrivée des quatre comparses à l’Hôtel Universel culminera avec l’ouverture du 55e congrès de la l'AGSICQ.

    DR PIERRE MARSOLAIS

    La Mission du Dr Marsolais vient en soutien aux familles des donneurs qui se retrouvent dans l’angle mort du système de santé et qui ne sont pas prises en charge pendant les procédures. «Déjà, tu dois vivre avec la mort d’un parent ou d’un enfant et tu n’as aucun support pour ta prise en charge», explique M. Bérubé.

    Pierre Marsolais est interniste-intensiviste et fondateur du Centre régional de prélèvement d’organes à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal (CPO), un modèle unique au Canada, que le gouvernement Legault a fermé en 2019. En 2017, le Collège des médecins a reconnu l'implication du Dr Marsolais, et à l'occasion de son colloque annuel, le Collège lui a décerné son Prix d’humanisme.

    En 2010, Dr Marsolais a reçu le Grand Prix de Transplant Québec. En 2014, il a reçu le prix Reconnaissance de carrière Persillier-Lachapelle du ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que le prix Leadership pour un médecin de l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux.

    Pour donner, rendez-vous au : missiondrmarsolais.org/donations/coursepompiers/

     

    commentairesCommentaires

    0

    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    Publié à 13h50

    Un banquet des patriotes à La Pocatière

    Pour sa 12e célébration de la Journée nationale des patriotes, le Comité des patriotes du Kamouraska et la Société d’action nationale de Rivière-du-Loup récidivent avec leur fameux banquet des patriotes. Il se tiendra le dimanche 19 mai 2024 de 17 h à 19 h, dans la salle de réception du restaurant Mikes de La Pocatière (225, avenue ...

    Publié à 7h00

    Rivière-du-Loup en spectacles dévoile sa programmation automnale

    Plus d’une quarantaine de spectacles variés seront présentés l’automne prochain par le diffuseur Rivière-du-Loup en spectacles. Le directeur général, Frédéric Roussel, avait pour objectif de décupler l’offre culturelle en proposant davantage de rendez-vous avec les arts vivants. «Nous ramenons quelques spectacles qui ont été populaires l’an ...

    Publié à 6h00

    Une peluche pour briser l’isolement

    Dans l’adversité, une simple attention peut faire la différence, ou du moins, aider à traverser une épreuve difficile. Aurélie Gosselin, propriétaire de l’entreprise locale Lili Crayon, confectionne soigneusement de petits oursons en peluche, lesquels seront offerts aux familles qui pleurent la perte d’un enfant. Cette initiative a vu le jour il ...