Communo-Vet : un service vétérinaire de première ligne
Un nouveau service vétérinaire communautaire et mobile, sous forme d’organisme à but non lucratif (OBNL) basé à Saint-André-de-Kamouraska, sillonnera les MRC de Kamouraska et de Rivière-du-Loup dès l’été. Communo-Vet, une initiative d’Hélène Méthot accompagnée des vétérinaires Aryane Maltais et Florence Grégoire-Jacques, se veut un service vétérinaire complémentaire aux cliniques de la région et accessible aux personnes plus vulnérables.
«On se disait toutes les trois: “Comment on est capables de s’assurer que ces gens-là, qui ont régulièrement besoin de leur animal de compagnie pour les soutenir dans les défis, les enjeux de santé mentale, et briser l’isolement, aient les services dont ils ont besoin pour vivre en santé? “»
La question de la santé animale a aussi été un point important dans leur réflexion. Quotidiennement, les deux vétérinaires sont témoins de maitres qui ramènent leurs animaux à la maison dans un mauvais état, faute de moyens financiers. «C’est une problématique, dans le milieu vétérinaire, l’accessibilité aux soins», souligne Mme Grégoire-Jacques.
Ainsi, autant pour le bien-être des personnes vulnérables que celui de leurs compagnons, l’idée d’un système de vétérinaire communautaire a fait son chemin dans la tête de Mme Méthot. Le volet mobile du projet s’est, par la suite, tracé naturellement puisque les gens dans le besoin ont souvent de la difficulté à se déplacer sur le territoire. Par cette caractéristique, les partenaires s’assurent de rejoindre, par exemple, les personnes âgées ou à mobilité réduite.
Au départ, les vétérinaires se concentreront sur de la médecine préventive telle que des vaccins, des rendez-vous annuels, des questions sur la santé ou le comportement animal, des problèmes de peau, d’oreilles ou de yeux et d’euthanasie à domicile. «C’est aussi un peu une façon de désengorger les cliniques du coin», confie Mme Grégoire-Jacques. En contrepartie, les vétérinaires du Communo-Vet redirigeront les urgences vers ces dernières, car leur service ne pourra y répondre dans les premiers temps.
Communo-Vet est aussi une façon de bien répartir les ressources vétérinaires du territoire, d’effectuer un premier triage des problèmes des clients et de permettre aux maitres d’avoir un premier contact facilement avec un vétérinaire. «Il y a déjà plein de belles entreprises sur le territoire, des cliniques qui offrent des services de super qualité», indique Hélène Méthot qui croit que leur projet sera complémentaire aux structures déjà en place dans la région.
«On se complète très bien avec les cliniques vétérinaires. [..] On vient bonifier et diversifier l’offre de services sur le territoire.» -Hélène Méthot
Les services seront offerts à toute la population à un tarif régulier. Les bénéfices encourus serviront à payer l’équipement utilisé dans le volet communautaire, où les clients auront droit à des prix réduits. Cette branche du projet sera lancée quelques mois après les débuts de Communo-Vet, afin de laisser les partenaires roder leur système. Cela leur permettra, entre temps, d’approcher divers organismes afin d’être dirigées vers les personnes vulnérables ou à faibles revenus.
Hélène Méthot désire mettre à profit l’expérience et l’expertise des organismes de la région qui ciblent des causes et des personnes avec des besoins particuliers. Elle se réjouit de la richesse et de la solidité de la structure communautaire du territoire et croit qu’ils peuvent travailler main dans la main pour aider la communauté. De cette façon, la gestionnaire et les deux vétérinaires de Communo-Vet s’assureront d’aider des personnes qui ont réellement besoin d’aide.
UN PROJET QUI FAIT PARLER
Sans même avoir commencé à offrir ses services, le nom Communo-Vet est déjà sur plusieurs lèvres. L’OBNL a obtenu une reconnaissance du Défi OSEntreprendre de la MRC de Kamouraska dans le volet Création d’entreprise dans la catégorie Économie sociale.
Ce prix, accompagné d’une bourse de 800 $, a rapidement fait sortir de l’ombre le travail d’Hélène Méthot, d’Aryane Maltais et de Florence Grégoire-Jacques. Observer cet engouement envers leur projet les encourage et leur donne de l’énergie pour la suite, elles qui ont mille et une idées pour développer Communo-Vet. Un local pour effectuer des chirurgies, un véhicule récréatif adapté pour faire des opérations, une collaboration avec la future SPCA qui s’installera à Rivière-du-Loup, les options sont nombreuses. «On a des idées très diversifiées et on va les sélectionner en fonction de notre expérience et des besoins concrets observés», partage Mme Méthot.
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