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Projet d’expérimentation par l’ICEA

Une opportunité de retour aux études pour dix femmes monoparentales du KRTB

durée 22 avril 2023 | 06h52
  • Alyson Théberge
    Par Alyson Théberge

    Vidéojournaliste

    L’Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICEA) mènera, au cours des deux prochaines années, un projet d’expérimentation visant à tester la pertinence de la création d’un poste d’agent de terrain pour accompagner les femmes monoparentales dans leur retour aux études.

    Il s’agit, en fait, d’un dispositif de soutien aux femmes monoparentales qui ne possèdent aucun diplôme d’études secondaires (DES), ou de diplôme d’études professionnelles (DEP), et qui souhaitent retourner aux études pour obtenir un premier diplôme, ou qui ont déjà entrepris leur retour.

    Les défis sont nombreux pour les femmes monoparentales qui désirent se lancer dans un tel processus. Souvent financiers, les défis peuvent varier de la méconnaissance du système, à la violence conjugale. «Parfois, elles croient qu’elles vont devoir faire du “8 à 5” de cours, cinq jours par semaine, tandis que c’est vraiment plus flexible que ça», mentionne Camille Cimon, agente de terrain au Bas-Saint-Laurent (KRTB).

    Par «femmes monoparentale», l’ICEA entend une monoparentalité «large». «Par exemple, la femme est encore en couple, mais elle est la seule à avoir la charge familiale, on dit qu’elle est monoparentale», précise l’agente de terrain. «C’est une portion de la population qui est marginalisée, et qu’on a de la difficulté à rejoindre. Souvent, elles ne sont pas portées à aller chercher les services», ajoute-t-elle.

    POSTE COMPLÉMENTAIRE AUX RESSOURCES DÉJÀ EXISTANTES

    Selon Camille Cimon, les femmes qui effectuent un retour aux études en formation générale ou professionnelle sont soutenues par les Services d’accueil, de référence, de conseil et d’accompagnement (SARCA), lesquels les accompagnent dans leur processus, les réfèrent à des ressources supplémentaires, etc.

    «Sauf que ça, c’est seulement une fois qu’elles sont inscrites. Nous, ce qu’on veut, c’est voir s’il serait pertinent qu’il y ait un agent qui agisse lorsque le retour aux études n’est seulement qu’un projet de vie, qu’elles n’ont pas encore fait de démarches», lance-t-elle.

    Dans le cas échéant, les femmes pourront communiquer à l’agent de terrain les différents obstacles auxquels elles font face, afin qu’il effectue, en retour, une mise en référence. «On va les aider avec les ressources locales, leur dire où appeler. On va appeler avec elles et, si besoin, on va même aller cogner à la porte avec elles. [Lors d’] une première rencontre, parfois, ça peut aider à développer la confiance […] On va référer, éventuellement, les femmes aux SARCA. À partir de là, ce sont [eux] qui vont les prendre en charge. Toutefois, on peut continuer le soutien individuel [sur le terrain] pour les accompagner», explique Camille Cimon.

    L’agent de terrain agirait donc en complémentarité avec les ressources déjà existantes. «C’est un peu pour boucher les failles des ressources qui existent déjà, pour maximiser le système pour ces femmes-là», explique Camille Cimon, rappelant qu’il n’existe pas de service semblable, au Québec, pour les femmes qui n’ont pas déjà contacté les Centres de services scolaire.

    RECRUTEMENT AU KRTB

    Le projet d’expérimentation de l’ICEA s’effectuera dans trois contextes différents, soit Montréal-Nord, le KRTB et une communauté autochtone. Le dispositif sera d’ailleurs adapté aux trois réalités. Vaste territoire, le Bas-Saint-Laurent présente une plus faible densité de population, ainsi que des services délocalisés.

    Au KRTB, l’organisme cherche à recruter et à accompagner dix femmes monoparentales dans leur parcours de retour aux études. Celles qui souhaitent retourner aux études pour obtenir un premier diplôme, ou qui ont déjà entrepris leur retour, peuvent communiquer avec Camille Cimon, au 514-424-4077 ou par courriel à [email protected].

    La participation au projet de recherche est gratuite. Une fois par année, l’ICÉA fera tirer une bourse de 500$ parmi les 10 participantes.

    Rappelons que les agents de terrain sont soumis à une entente de confidentialité, et qu’un formulaire de consentement est remis aux femmes qui participent à l'expérimentation.

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