Bertin Denis compte défendre l'intégrité de la MRC des Basques
La démarche de Saint-Guy vers un regroupement avec Lac-des-Aigles, une Municipalité du territoire de la MRC de Témiscouata, passe mal auprès du préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis. Depuis plusieurs semaines, il dénonce l’initiative, regrettant que sa MRC perdrait une importante partie de son territoire, soit environ 10 %, si elle se concrétise.
«On est récemment intervenus auprès de la Municipalité pour les convaincre de surseoir à leur décision. On les considère comme des partenaires depuis toujours, depuis la fondation de la MRC. On ne veut pas les perdre», a-t-il réitéré, le 15 mars.
«Nous sommes toujours prêts à faire tous les gestes possibles et nécessaires pour leur venir en aide et les aider à poursuivre leur développement à l’intérieur de la MRC des Basques», a-t-il ajouté.
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Bertin Denis regrette que l’étude du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire ne se soit pas intéressée davantage à l’impact d’une cessation entre la MRC des Basques et une de ses partenaires.
«On perd du territoire, de la surface. C’est important. On est déjà l’une des plus petites MRC du Québec. Et là, Saint-Guy va s’associer à l’une des plus grandes…», a-t-il laissé entendre.
«Je sais que l’objectif, ce n’est pas de partir en guerre contre la MRC. Mais quelque part, Saint-Guy va renier son passé, son intégrité. Elle va disparaître.»
Il se désole d’ailleurs que le regroupement avec Lac-des-Aigles signifie la fin d’une identité, même si Saint-Guy demeurerait le nom d’un district, d’un quartier.
«On va sortir tout l’argumentaire possible auprès du ministère pour que ça ne se fasse pas. On va aussi communiquer des façon d’aider Saint-Guy à se maintenir.»
De son côté, Gilles Rousseau comprend la frustration de M. Denis. «Nous avons un grand territoire avec beaucoup de ressources. Saint-Guy, c’est beaucoup plus que 50 personnes, mais nous sommes convaincus que nous prenons la bonne décision», a-t-il dit.
Quoi qu’il en soit, Bertin Denis n’en démordra pas. «Ils vont défendre leur bout, on va défendre le nôtre. On verra ce que le ministère en pense», a-t-il conclu.