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Le sort d’un employé fait encore des vagues à Saint-Honoré-de-Témiscouata

durée 7 mars 2023 | 16h51
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    L’éviction de l’animateur en loisir de Saint-Honoré-de-Témiscouata pendant une soirée festive pour la semaine de relâche organisée par la Municipalité samedi dernier n’est pas passée inaperçue et a rapidement rebondi à la séance du conseil municipal de lundi soir.

    Collaboration : François Drouin

    La publication Facebook d’une résidente et témoin de la scène a suscité son lot de réactions. La mairesse, Andrée Dubé, s’est défendue qu’Alex Dagenais n’ait pas été mis à la porte, mais bien renvoyé chez lui, affirmation que nie l’animateur en loisir

    L’animateur serait arrivé sur les lieux à midi samedi. Pour l’occasion, il était costumé. Selon la résidente, 15 minutes après le début de la soirée débutant à 18 h 30, le directeur général, Michael Marmen, est descendu de son bureau afin de s’entretenir avec l’employé. La discussion a eu lieu dans une cage d’escalier où il a demandé à l’animateur quitter les lieux.

    Le directeur aurait escorté l’employé afin qu’il ramasse ses effets personnels, lui aurait demandé de lui remettre les clés et les cartes de crédit de la municipalité devant les citoyens présents et l’aurait suivi jusqu’à la sortie. 

    L’internaute, Virginie St-Onge, souligne que de nombreux enfants étaient attristés et que certains pleuraient. «Je ne veux pas dénoncer qu’il soit renvoyé chez lui, mais bien le moment, le lieu et la façon dont ça s’est passé», clame-t-elle.

    SÉANCE DU CONSEIL

    «L’employé n’a pas été congédié, il avait remis sa démission», a répliqué la mairesse lorsque jointe par Info Dimanche lundi après-midi, quelques heures avant la séance du conseil. «Il ne voulait clairement pas être là. Il lui a été demandé de quitter et de rester chez lui payé, jusqu’au 19 mars, date qu’il avait donnée pour sa fin d’emploi.» 

    Lors de la séance du conseil du 6 mars, M. Dagenais n’a pas hésité à contredire la magistrate. Il a mentionné avoir appris à la radio que c’était pour des «problèmes d’attitude» qu’il lui a été demandé de partir et que les propos tenus à son endroit étaient mensongers. De plus, il a précisé ne pas avoir remis de lettre de démission. 

    L'animateur en loisirs a toutefois admis avoir fait allusion à un éventuel départ, à l’été ou après la patinoire. Il soutient que le directeur général aurait rédigé une lettre de démission afin qu’il la signe. Ne la jugeant pas conforme, l’animateur aurait refusé.

    Manifestement, la municipalité a pris ses paroles comme une démission. En séance, le directeur général a indiqué avoir des preuves indiquant le 19 mars comme date de départ. Une citoyenne dans la salle a insinué qu’il avait été enregistré à son insu, ce à quoi Michael Marmen a répondu : «Dans des situations potentiellement problématiques, on prend des précautions».

    «C'est un congédiement déguisé, vous l'avez fait encore», a accusé une résidente, référant au congédiement de l’employé #20 par une vidéo en direct sur Facebook en novembre dernier. «Ça aurait passé inaperçu si certaines personnes n’avaient pas crié haut et fort "ah ils viennent de le mettre dehors"», a répliqué la mairesse Dubé. Questionnée à savoir si l’animateur avait déjà eu des problèmes d’attitude, Mme Dubé a signifié qu’il s’agissait d’une information confidentielle.

    En séance, elle a insinué que l’animateur lui aurait dit, le samedi 4 mars qu’il était «en tabarnak» et qu’il «se torchait» d’une collègue. C’est donc pour ces paroles crues qu’Alex Dagenais a été renvoyé à son domicile. Une conseillère a souligné que si de telles paroles ont vraiment été dites, il s’agit de violence verbale créant un climat de travail toxique justifiant la demande de quitter la soirée. Des citoyens ont souligné que les deux employés auraient pu être rencontrés après la soirée afin de régler leurs différends.

    «Est-ce que c’est devenu une habitude le manque de tact quand une décision est prise au sujet d'un employé ?», a questionné une internaute. «La dernière fois "en live" et maintenant en fin de semaine en pleine activité?» a commenté une résidente. «Pourquoi a-t-il été renvoyé chez lui, ce n’est pas une manière de faire, même s’il avait donné sa démission?», a écrit une autre personne. Le directeur général a admis qu’il prenait des notes pour l’avenir. Il a reconnu que le moment a été mal choisi.

    Des gens dans la salle ont insinué que le problème ne venait pas des employés, mais de la direction générale. Rappelons que l’employée # 20 avait perdu son emploi pour «insubordination» à l’égard de la direction générale. Elle avait dénoncé que son identité ne soit pas protégée et qu’elle entamait des démarches juridiques pour éviter que la situation ne se reproduise. Les élus ont d’ailleurs voté une entente pour le versement d’une somme à cette employée, montant qu’il ne peut être dévoilé par la Municipalité.

    Info Dimanche a communiqué avec M. Dagenais. Ce dernier a préféré s’abstenir de tout commentaire afin «de ne pas ajouter de l’huile sur le feu» et qu’il souhaitait avant toute chose, tourner la page. Il a toutefois émis le souhait que Saint-Honoré puisse finalement faire parler d’elle pour des raisons plus positives.
     

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