Marthe Laverdière fait sourire et réfléchir les agriculteurs de la région
Conférencière, humoriste et horticultrice, Marthe Laverdière portait tous ces chapeaux à la fois lorsqu’elle s’est adressée aux agriculteurs de la région dans le cadre de l’événement agricole organisé le 17 février par Desjardins à l’Hôtel Universel de Rivière-du-Loup. Elle encourage ceux qui vivent de la détresse psychologique à en parler et à aller chercher de l’aide.
«Même si tu vas au plus creux, parce que j’ai déjà eu des pensées suicidaires, il y a toujours une façon de remonter la côte. Il y a toujours des gens qui peuvent t’aider. Il ne faut surtout pas que tu restes tout seul là-dedans. Il faut en parler. La détresse psychologique, c'est encore trop tabou. On n’a pas tué personne, on a trop travaillé et on en a trop pris sur nos épaules», évoque Marthe Laverdière.
Elle a raconté, avec humour, plusieurs anecdotes de sa vie et les trucs qui l’ont fait sortir de sa dépression. Les rires permettent, selon la conférencière, d’enlever la partie lourde de ce trouble de l’humeur.
«L’agriculture est un milieu isolé, on voit moins de monde. On a une génétique de descendance qui fait en sorte qu’on a l’impression qu’il faut accoter notre père ou notre grand-père. On est fait fort. C’est ce qu’il y a de pire. Quand on se rend compte qu’on n’est pas fort, c’est parce qu’on est rendu dans le trou. On a fait réellement la descente aux enfers», explique Marthe Laverdière. Elle souligne l’importance d’équilibrer sa vie pour penser à autre chose que le travail.
DES CAPSULES VIRALES
Marthe Laverdière s’est fait connaître par l’intermédiaire des réseaux sociaux il y a six ans. Sa capsule sur les semis a dépassé le million de visionnements sur Facebook.
«Je ne savais même pas c’était quoi Facebook, je faisais ça pour une de mes clientes en massothérapie qui était en dépression. Ma bru avait parti la page des Serres Li-Ma pour mettre des heures d’ouverture et des photos […] Je pensais que c’était pour les paroisses autour. Quand ça a parti avec des millions de vues, je ne comprenais pas. Ça m’a pris un certain temps. Quand j’ai compris, je me suis rendu compte que les gens avaient énormément besoin de dédramatiser leur vie. Tout le monde fait son possible.»
Elle a depuis écrit trois livres de jardinage, une trilogie de romans historiques et elle lancera le 8 mars son autobiographie. Son mot d’ordre est de dédramatiser, même en horticulture. «On s’en sacre que tu aies manqué tes bégonias, ça gèle à l’automne. Ça ne change pas toute ta vie. C’est juste des bégonias, tire-les dans le bac à compost.»
Lors de cet événement organisé par Desjardins, les participants ont aussi pu écouter les conférenciers David Côté, cofondateur de Loop Mission et Dragon et Benoit Marcoux, conseiller expert international chez Desjardins.
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