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Semaine de la prévention du suicide

Prendre le temps de regarder autour de soi

durée 8 février 2023 | 06h57
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    Du 5 au 11 février a lieu la 33e édition de la Semaine nationale de la prévention du suicide lancée par l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) sous le thème «Mieux vaut prévenir que mourir. Ose parler du suicide». De son côté, le Centre prévention suicide (CPS) du KRTB axera sa campagne de sensibilisation sur l’importance de regarder autour de soi avec la réutilisation d’un précédent slogan : «Tu es important pour moi».

    «On continue à promouvoir le geste de prendre soin de l’un et de l’autre surtout après une post-pandémie», souligne la directrice générale du CPS du KRTB, Julie Jalbert. Se soucier des autres, s’arrêter et observer les signes précurseurs permettent de sauver des vies. Encore trop de personnes restent seules dans la détresse, selon elle, et la clé pour les aider à s’en sortir est de continuer la sensibilisation.

    Durant les jours de la Semaine de prévention du suicide, le CPS du KRTB sera plus présent sur le territoire pour informer la population sur cette problématique et sur les services offerts gratuitement dans la région. 

    Malgré une amélioration de la conscientisation, la directrice mentionne qu’en 2023, le suicide demeure tabou. «Les gens sont gênés d’en parler parce qu’ils ont peur d’être étiquetés, de se sentir jugés», soutient-elle. Ainsi, ils restent isolés dans leur douleur, une souffrance invisible qu’ils croient insurmontable. 

    Le CPS du KRTB travaille donc à éduquer les citoyens sur les signes indicateurs d’une personne souffrant d’idées suicidaires. En général, des détériorations physiques et psychologiques chez les gens en difficulté sont remarquées. Ils ne mangeront plus ou se mettront à trop se nourrir, ils arrêteront de dormir ou seront constamment endormis. D’après Mme Jalbert, quand un extrême se présente, il faut s’inquiéter. De même, si la personne est plus agressive, irritable, moins soignée dans son apparence que d’habitude et si elle tient certains discours qui portent à croire qu’elle pourrait porter atteinte à sa vie tels que «Je suis tellement tanné, je vais débarrasser le plancher», «La vie n’en vaut plus la peine», «Vous seriez bien mieux sans moi» ou «J’en peux plus».

    Une fois que des signes sont remarqués, il faut agir parce que «souvent ce qu’on remarque c’est qu’avant un passage à l’acte, la personne va être heureuse, sereine. Et on se dit qu’elle va mieux, mais le pire s’en vient, car il y a une planification qui est faite. La personne se sent bien, soulagée puisqu’elle sait qu’elle va arrêter de souffrir», explique Mme Jalbert. Il possible de parler soi-même à la personne en utilisant les vrais mots : «As-tu des idées suicidaires?», «Penses-tu à te suicider» pour que la personne se sente à l’aise de parler ou encore prendre contact avec le CPS du KRTB.

    DES STATISTIQUES À LA BAISSE

    Selon le rapport «Les comportements suicidaires au Québec : portrait 2023» publié le 
6 février par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), 1 055 personnes se sont enlevé la vie au Québec en 2020. D’après les données préliminaires de 2021, le bilan est de 1 008. Au Bas-Saint-Laurent, 40 suicides ont été répertoriés en 2020 et, pour l’instant en 2021, e nombre de décès volontaires est évalué à 31. 

    Même si le CPS du KRTB n’a pas connu une hausse exponentielle de demandes, Julie Jalbert a remarqué que davantage de gens étaient en détresse ou l’étaient doublement à la suite de la pandémie. Cette problématique ne s’est heureusement pas traduite par une augmentation des suicides durant les années de COVID-19. Au contraire, le rapport de l’INSPQ indique qu’en 40 ans, le taux de suicide n’a jamais été aussi bas.

    Si vous pensez au suicide ou que vous vous inquiétez pour un proche, des intervenants sont disponibles pour vous aider, partout au Québec, 24 heures par jour, 7 jours par semaine par téléphone au 1 866 APPELLE (277-3553), par texto : 535353 ou par clavardage au www.suicide.ca.
     

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