Un parcours d’incubation pour les jeunes agriculteurs du Bas-Saint-Laurent
Conseils agricoles, formation, profil de personnalité, mentorat individuel et collectif, réseautage, soutien et suivis, voici ce à quoi 16 jeunes agriculteurs du Bas-Saint-Laurent pourront participer. Ce parcours d’incubation, nommé le Germoir, vise à maintenir la vitalité et l’occupation du territoire tout en encourageant la relève agricole.
Après plus de six ans de gestation, le projet-pilote a été lancé virtuellement par la Table de concertation bioalimentaire du Bas-Saint-Laurent (TCBBSL) ce 26 janvier en compagnie des nombreux acteurs qui ont permis la réalisation de ce projet. Des investissements de plus de 776 000 $ ont été nécessaires pour mettre sur pied Le Germoir, une expérience unique et personnalisée de deux ans et demi pour les jeunes agriculteurs-participants.
«Je vois un grand intérêt des jeunes à se lancer en agriculture», a mentionné Patrick Otis, directeur général de la Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) de La Mitis. Cependant, les professionnels du milieu ont remarqué que cette relève avait un nouveau profil. Elle n’est pas seulement constituée d’étudiants en agriculture, mais aussi de personnes cherchant à changer de domaine ou encore désireuses d’en faire davantage pour l’environnement.
Cette curiosité nouvelle envers l’agriculture par des jeunes non liés à des familles agricoles fait en sorte qu’un certain manque d’expérience, de contacts et de formation est observé dans le milieu. Cette réalité combinée au manque d’agriculteurs et à la dévitalisation du territoire a commencé la réflexion du parcours, selon Isabelle Poirier, directrice régionale du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
Ainsi, durant les dernières années, les partenaires du projet-pilote ont cherché différents moyens d’arrimer les besoins en agriculture des huit MRC présentes sur le territoire du Bas-Saint-Laurent à la relève. Le but est, essentiellement, de motiver les gens à se lancer, d’être accompagnés dans leur démarche et d’assurer la viabilité de leurs entreprises. Le défi principal sera d’assurer la pérennité du parcours. Pour l’instant, le TCBBSL souhaite commencer par un petit nombre de participants, soit deux par MRC, prendre le temps de tester le projet-pilote et mettre en place des ajustements au besoin. «Dans le futur, cela deviendra une offre récurrente», indique Jeanne Trachy, coordonnatrice du Germoir.
Les jeunes agriculteurs de plus de 18 ans dont leur entreprise vient de démarrer (0-3 ans) et a un numéro d’identification ministériel (NIM) peuvent se rendre sur le site de la TCBBSL : https://tcbbsl.org/incubateurs/ pour obtenir plus d’informations sur le parcours d’incubation ou les démarches pour s’inscrire.