Un projet de taxi communautaire dans les Basques
Pour répondre aux besoins criants de transport sur le territoire des Basques, des intervenants du milieu communautaire et du réseau de la santé de la MRC des Basques travaillent actuellement sur un projet pilote de taxi communautaire, TaxiCom. Si tout se déroule comme prévu, le service devrait être opérationnel d’ici l’été prochain.
«C’est une question de temps avant que l’on soit capable de créer l’organisme. On a déjà une banque de chauffeurs, une banque de gens qui veulent être aussi sur le conseil d’administration. Il reste à structurer le tout», explique Louis Saint-Laurent, travailleur de rue dans la MRC des Basques. Sous la forme d’un organisme à but non lucratif, ce service de taxi communautaire serait le premier au Québec.
«On essaye de trouver une façon pour que le truc soit le plus terrain possible et le plus proche de la population possible. Il y aurait eu d’autres alternatives mais on trouvait que l’aspect communautaire était très intéressant. Ça donne l’envie aussi aux gens de s’impliquer d’une certaine façon», mentionne M. Saint-Laurent.
Il y a près de trois ans, la compagnie de taxi de Trois-Pistoles a cessé ses activités. Certains services de raccompagnement sont toujours offerts par l’Éveil des Basques et le Centre d’action bénévoles des Basques.
Toutefois, un service de transport de type «spontané» est essentiel et toujours manquant dans la région des Basques, selon le travailleur de rue. M. Saint-Laurent explique que le taxi communautaire contribuerait à enlever un certain stress aux gens qui sortent dans les bars, par exemple. Ils pourraient profiter de leur soirée sans avoir à angoisser quant à la désignation d’un conducteur, et sans prendre le risque de conduire leur véhicule avec les facultés affaiblies. Louis Saint-Laurent ajoute que le service est nécessaire, que ce soit pour aller faire son épicerie, aller à l’hôpital ou visiter de la famille ou un ami.
Bien que plusieurs intervenants travaillent déjà depuis deux ans sur des solutions afin de résoudre les enjeux de transport sur le territoire, M. Saint-Laurent souligne l’aide de Manon Lavoie, chargée de projet du service de taxi communautaire dans les Basques. Cette dernière possède une quinzaine d’années d’expérience dans le milieu du taxi, dans les Laurentides, autant sur le terrain que dans les bureaux. Elle possède plusieurs connaissances quant aux transports adaptés et collectifs, et de taxi privé.
Résidant dans les Basques depuis le mois de septembre dernier, Manon Lavoie se dit motivée par l’avancement du projet de taxi communautaire dans les Basques. «Je suis intéressée, dévouée, et je crois vraiment qu’il faut faire quelque chose», mentionne-t-elle.
Ce projet «assez audacieux», raconte Mme Lavoie, demande beaucoup d’étude et de réflexion et l’accord du ministère des Transports. «Ce serait vraiment une autre façon de fonctionner que le taxi privé […] J’ai des idées, des propositions, mais je dois attendre de voir comment les gens [et le ministère] vont réagir avec ça», explique la chargée de projet.
Davantage de détails suivront quant au développement du projet, alors qu’une rencontre avec des intervenants se tiendra le 1er février prochain.
Dans le but de connaître l’avis et les réalités de la population des Basques, le comité du projet de taxi communautaire a récemment lancé un sondage. Celui-ci est disponible sur la page Facebook du TaxiCom.