Se battre pour des services de proximité
Durant l’année 2022, le député de Rimouski-Neigette - Témiscouata - Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas n’a pas chômé. Il a fait des services de proximité son cheval de bataille, et ce, dans divers sujets touchant directement la population. Même si beaucoup de travail reste à faire, l’élu se réjouit des victoires qu’il a connues ces derniers mois.
Au printemps dernier, le bureau mobile de Service Canada situé à Pohénégamook a rouvert ses portes après une fermeture d’un peu plus de deux ans. Il se trouve parmi le faible nombre rouvert au pays et constitue le premier dans la région à accueillir des gens à nouveau. «Je n’acceptais pas et ne comprenais pas pourquoi le gouvernement fédéral coupait des services à la population en pleine période de crise pendant la COVID-19», soutient le député.
Ce type de services, surtout dans les milieux ruraux, est non négligeable, selon lui. Étant éloignés des centres urbains, des citoyens doivent effectuer plusieurs heures de route et prendre congé pour avoir l’aide nécessaire. «C’est un gros combat que j’ai mené de front pendant deux ans», a mentionné Maxime Blanchette-Joncas, fier de ce gain pour sa circonscription.
Le bureau mobile se trouve à nouveau dans les locaux de l’hôtel de ville. Pour le bloquiste, c’est une grosse victoire qui permettra d’avoir une certaine stabilité de services dans la région puisqu’un bail de deux ans a été signé.
CRISE DES PASSEPORTS
Dans les derniers mois, le député a aussi travaillé sur le dossier de la crise des passeports qui a fait rage un peu partout au Québec. «C’était prévisible, les gens recommençaient à voyager, les mesures sanitaires étaient réduites», raconte M. Blanchette-Joncas.
«Ça a mis en lumière un problème qu’on a dans la région, c’est, encore une fois, d’avoir accès à des services fédéraux de proximité», réitère-t-il. Le bureau le plus près pour les citoyens qui souhaitaient renouveler leur passeport se situait à Québec. À Rimouski, il était seulement possible d’y déposer des documents.
Au mois de septembre, après des mois à dénoncer le manque de services, M. Blanchette-Joncas s’est réjoui de l’ouverture d’un bureau à Rimouski. Sa mise en place permet aux résidents d’obtenir un passeport en 10 jours ouvrables, alors qu’auparavant la demande pouvant prendre plus de 20 jours. Pour le député, c’est un gain majeur pour l’Est-du-Québec : «C’est rare que l’on voit de nouveaux services s’ajouter». En seulement deux mois d’opération, le bureau a été fréquenté par 700 personnes, dont des gens de la Gaspésie.
DES DOSSIERS EN ATTENTE
Cet été, un sujet important en politique a été le redécoupage électoral. La Commission de délimitation des circonscriptions fédérales pour la province de Québec a proposé l’élimination de la circonscription d’Avignon-Mitis-Matane-Matapédia et de rajouter ce territoire aux députés des circonscriptions de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques et de Montmagny - L'Islet - Kamouraska - Rivière-du-Loup.
«Un député ce n’est pas juste quelqu’un qui va siéger au Parlement et qui défend les intérêts des gens, c’est quelqu’un qui offre un soutien, c’est une sorte d’ambassadeur pour sa circonscription, quelqu’un qui permet d’accompagner les organismes, les entreprises qui soutiennent les gens, qui permet également d’avoir accès à des programmes pour la population en terme monétaire. C’est un facilitateur, oui un chien de garde, mais permet la réalisation de projets économiques, communautaires et sociaux», explique Maxime Blanchette-Joncas.
Les élus se sont rassemblés afin de faire front commun devant la Commission puisqu’il est impensable pour eux de perdre un représentant des citoyens et de perdre du service pour leur population en ayant à couvrir davantage de territoire. Le député bloquiste a d’ailleurs déposé un mémoire à ce sujet. Une décision concernant le dossier devrait avoir lieu à la fin janvier 2023.
Maxime Blanchette-Joncas espère aussi des débouchées par rapport à la réforme de l’assurance-emploi dès l’an prochain. «Ce programme-là est troué, dysfonctionnel, ne répond plus à la réalité du marché de travail d’aujourd’hui, il n’a pas été modernisé», confie-t-il. Le député élu indique qu’il va surveiller de près ce dossier. D’après lui, ce système touche beaucoup les travailleurs en région et, tel qu’il l’est aujourd’hui, provoque une dévitalisation des régions.